samedi, avril 29, 2006

Romanzo criminale


Roman de Giancarlo De Cataldo. Il raconte la montée en puissance d’un groupe de voyou dans la pègre romaine. On se retrouve plongée dans l’Italie des années de plombs. L’état italien et les puissants sont près à tout pour combattre le péril rouge, même à s’allier avec truands et mafieux. Politique, hommes d’affaires et mafieux se côtoient pour maintenir le système en place, celui de l’argent roi.

De Cataldo nous immerge dans les rues romaines, il n’y a pas de héros, il y a seulement des hommes qui sont près à tout pour démontrer qu’ils ont leur place dans ce système. Il montre la prédestination pour le mal de ces truands (se sont eux les « héros » du livre) qui rêvent de Rolex, grosse voiture, et luxe à gogo, ils se créent leur propre ascenseur social à coup de flingue et de billet de banque.

Dans ce roman les lignes de démarcation sont difficiles à cerner entre les différents protagonistes. Seul un policier sort peut être du rang, se battant contre des moulins à vent, sans pour autant sortir du système qui les crée.

Les personnages des femmes sont l’éclaircies, elles dénotent de leur compagnon, parce qu’elles restent fidèles et humaines dans ce monde machiste.

Le livre est vraiment rythmé, on dirait un scénario de film, les personnages ont des personnalités forte avec du caractère. La violence constante dans ces pages, n’est que le reflet de la violence de notre société. Une histoire qui tient aux tripes jusqu’au bout, une analyse de la nature humaine face au pouvoir et à l’argent. Un miroir de l’idéologie qui gouverne notre monde depuis des millénaires

Ce roman aurait pu s’intituler : « Il était une fois l’Italie », héritage du cinéma italien des années 70, une fresque réaliste des individualités qui constitue le monde romain pendant ces années là.

Je laisse conclure un des personnages clefs du livre : « Cette sale humanité ne changera jamais ».

1 commentaire:

mass a dit…

je suis contant d'avoir pu servir à quelques choses :-)