L’athéisme est un concept qui n’existe que depuis peu, malgré cela le scepticisme et la lutte contre le religieux prennent racine à la naissance de nos civilisation, L’incrédulité devant le phénomène divin est là depuis l’aube de la religion.
Les philosophes grecs mettaient déjà en doute les croyances de leur semblable. Socrate n’a-t-il pas été accusé d’impiété, même si cette accusation était autant politique que religieuse. Mais la politique a toujours été étroitement lié à la religion et ceci de tout temps.
On note que les différentes institutions religieuses se sont toujours combattu entre elle, en accusant ses ennemis d’incroyant ou d’infidèle, (l’exemple des protestants contre les catholiques pourraient porter à rire). Les Romains polythéiste allaient jusqu’à accuser les juifs ou les chrétiens de saper l’ordre morale et la paix sociale par leur vulgaire superstition, de même les premiers chrétiens traitaient les païens de « sans-dieu » (Athos en grec). La chrétienté compris tout de suite qu’il fallait combattre sans merci les attaques contre leur « vrai foi ». Les pères de l’église furent les hommes qui eurent pour charge de créer une « doctrine chrétienne », un dogme inaliénable, un outil théologique mais surtout politique. Pour cela il ne servirent pas que des évangiles , mais de concepts propres à la philosophie grecs, on comprendra que ce n’était pas les concepts les plus progressistes.
L’église a toujours essayer d’écarter les démarches qui voulaient que la philosophie de la raison prenne le pas sur l’aspect théologique donc sur la foi même.
Quand certain comme Thomas d’Aquin essaye de démontrer la réalité de dieu par la raison, il installe au grand dam des ecclésiastiques le ver dans le fruit, on comprend bien que l’idée même de dieu dépasse la raison.
Au moyen age et même après l’église chrétienne pour garder la main mise sur ces ouailles, décide de passer par la terreur, on érige des bûchers, on torture, on lance les exorcistes, on voit des démons partout surtout chez les incroyants et autres hérétiques. Se dire incroyant, revenant à signer son arrêt de mort. On comprend le prudence des libres-penseurs qui commencent à émerger grâce à la redécouverte de l’antiquité, des progrès physiques, etc. On commence à comprendre que la religion est un outil de contrôle des masses ( Machiavel voyait dans la religion le parfait instrument pour encadrer le peuple).
Le processus d’émancipation de certains philosophes s’accentue, Descartes « érige le doute en méthode de pensée », Spinoza se tourne vers le panthéisme ou dieu est dans toute chose, se rapprochant par là aux atomistes grecs comme Démocrite. Toutes ces philosophies qu’elles soient tirées des sceptiques, cartésiens, spinozistes, théistes ou panthéistes crée une tête de pont pour le dernier acte l’athéisme.
Ironie de l’histoire, le premier athée sort des rangs même du clergé. Dans ces mémoires publiés par Voltaire, l’abbé Meslier, curé d’Etrepigney écrit une diatribe antireligieuse, pour lui la foi est « une croyance aveugle » et les religions sont la cause de la misère et de l’oppression. Il en vient à nier l’existence de dieu. En affirmant que la seule réalité est celle de la matière.
Les coups contre la religion vont se suivre est devenir de plus en plus puissant, cela permet d’ouvrir les yeux au moins à une certaine partie des élites européennes. Même si les libéraux comme Voltaire antireligieux trouve un intérêt au théisme comme vecteur moralisant et qui permet de préserver l’ordre social (les vieilles marmites), certain comme le baron d’Holbach vont plus loin et renie toute croyance à un dieu qui n’est pour lui que superstition. Il donne ne définition clair et simple de l’athée : « un homme qui ne croit pas à l’existence de dieu »
Les révolution, le matérialisme, le progrès ont sapé les fondations du christianisme du moins en Europe. Mais la bête reste dangereuse car elle est juste blessé, avec le retour en force de la religion ultra rétrograde qu’est l’islam, les chrétiens voient là une bonne occasion de faire croire qu’ils sont le seul rempart. Il essaye de faire oublier les années d’oppressions et les dégâts que cet religion a causé. L’obscurantisme ne peut pas être combattu par un autre obscurantisme, seul la raison peut vaincre la foi.
C’est pour cela qu’il faut rendre hommage aux hommes qui ont combattu par la raison, le mysticisme et la superstition . Comme Marx le montre la religion n’est que le produit d’une société injuste, avec l’analyse qui en découle en toute logique, si on met fin à l’injustice, dieu disparaîtra de lui même. On peut aussi parler de Feuerbach qui voient dans la religion « l’essence infantile de l’humanité qui précède le temps de la maturité philosophique où l’homme se réapproprie enfin consciemment ce qu’il avait inconsciemment projeté sur cette être imaginaire ». Il faut mettre fin à l’oppression religieuse et à l’infantilisme qui en découle en promouvant un athéisme de combat : un antithéisme
ce texte a été ecrit grace aux articles de Serge laffitte et Frédéric Lenoir parus dans "le monde des religions" numéro 15 de janvier-février 2006