mardi, juin 12, 2007

Les ogres de Barback pas à la norme sarkozyste

Le concert donné à Oyonnax le 5 mai 2007 par Les Ogres de Barback a provoqué un conflit entre les Ogres et la municipalité d’Oyonnax et en particulier avec son maire, Jacques Gobet. Celui-ci a envoyé, au groupe, la lettre, reproduite ci-dessous, au lendemain de leur prestation musicale. À lire, également ci-dessous, la réponse éloquente des Ogres…

« J’ai, dès le dimanche 6 mai au matin, été informé de l’incident qui a eu lieu au Centre Culturel lors du spectacle donné le samedi 5 mai au soir par les Ogres de Barback, incident au cours duquel le spectacle a servi de prétexte à une action de propagande politique dirigée contre l’un des candidats à l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy, et en faveur de son adversaire, Ségolène Royal. Cet incident appelle quatre remarques de ma part : 1. La prise de position publique a violé la neutralité républicaine qui doit avoir cours à l’intérieur des bâtiments publics. 2. Au moment des faits, la campagne officielle était close depuis la veille à minuit, ce qui constitue une circonstance aggravante. 3. La prise de position des artistes a heurté et choqué les convictions d’une partie importante du public qui n’a pas manqué, dès le lendemain et les jours suivants, de m’en faire part. 4. Cette intervention intempestive autant que mal venue a eu lieu au cours d’un spectacle pour lequel les artistes étaient payés par la ville d’Oyonnax : elle a donc eu lieu au frais des contribuables locaux d’une ville où les électeurs ont voté Sarkozy à près de 60 %. Sur ces 4 points, j’exige des explications écrites de la part des artistes des Ogres de Barback. » Le Maire, Jaques Gobet

Réponse des Ogres de Barback :

« Dans votre courrier, vous vous permettez d’exiger une réponse de notre part. Mais qui êtes-vous donc et quelle saurait être votre légitimité pour exiger quoi que ce soit d’artistes, aussi libres que n’importe lequel des citoyens de ce pays ? Tout d’abord sachez, Monsieur, que la personne qui vous a informé ne semble pas en mesure d’apprécier correctement le sens des mots. En effet, il n’y a eu aucun incident lors de notre représentation. Un passage vidéo de notre spectacle, non relayé par la moindre intervention orale des membres de notre groupe qui plus est (ce qui serait pourtant notre légitime droit d’expression), a semble-t-il dérangé l’un(e) des élu(e)s de votre commune. Cela s’arrête là. Vous conviendrez, Monsieur, qu’il n’y a pas lieu ici de parler d’incident. Si, donc, nous avons choisi de répondre à cette missive hargneuse et foncièrement creuse en termes d’argumentation, c’est pour vous rappeler à notre tour quelques évidences qui semblent vous échapper : Il est profondément dommage qu’un élu de la République ignore que le principe de neutralité républicaine ne s’applique, bien évidemment, qu’aux agents de l’Etats dans l’exercice de leurs fonctions. C’est, en outre, un principe applicable aux personnes et non aux lieux, que ceux-ci soient publics ou non. Le problème, Monsieur, tient dans le fait que vous mélangez malheureusement un certain nombre de choses pour servir votre propos, qui s’en trouve, du coup, profondément décrédibilisé. Ainsi, la date de clôture de la campagne officielle ne concerne qu’une minorité de catégories, dont les principales sont les partis politiques ou associations affiliées à ceux-ci, et à quelques autres (audiovisuel, notamment). Vous serait-il également venu à l’esprit d’interdire entre le vendredi 4 mai à 23h59 et le dimanche 6 à 20h, à vos contribuables, citoyens au même titre que nous, de débattre de politique là où ils le veulent ? Vous affirmer ensuite qu’une partie importante du public aurait été heurtée dans ses convictions : notre groupe, puise une part de sa reconnaissance dans le fait de véhiculer à travers ses chansons des valeurs d’humanisme, de générosité et de tolérance. Ce que vous écrivez ne saurait donc recouvrir la moindre réalité. Il faut avoir été absent ce soir-là pour oser poser sur le papier de telles aberrations ! Surtout, depuis quand les artistes, peu importe le champ dans lequel ils évoluent, doivent-ils prendre garde à ne heurter personne À vous entendre, nombre d’auteurs de théâtre ou de chansons devraient être interdits de représentation dans votre ville (nous vous épargnons cette liste). Enfin, et c’est la cerise sur cet indigeste gâteau, vous brandissez un argument particulièrement novateur. Une ville devrait, pour les dépenses qu’elle prend en charge au niveau culturel tout au moins, tenir compte, en pourcentage, de l’orientation politique de ses habitants. Il vous faudrait donc accueillir, à cachet équivalent, trois spectacles estampillées de droite pour deux autres que vous présenteriez de gauche. L’école républicaine nous avait pourtant appris qu’un édile doit raisonner en terme d’intérêt général plutôt que d’orientation partisane. Et, tant qu’à être cohérent, vous devriez commencer par rebaptiser votre Centre Culturel Aragon, pour lui substituer celui de Johnny Hallyday ou de Doc Gynéco. Monsieur, nous ne vous saluons pas. » PS : Il va de soi que nous entendons donner une certaine publicité à votre courrier. À bon entendeur… » Les Ogres de Barback

reponse à l'article "Chavez éteint la télé"

Voilà un commentaire à un article de Dante Sanjurjo sur politis qui reprenait les accusations des médias dominant.

Je suis surpris du peux de sérieux de l’entrefilet de Dante Sanjurjo sur la perte d’agrément par la chaîne RCTV au Venezuela. Je ne pensais pas que Politis pouvait tomber dans le grossier piège mis en place par les médias dominant à la solde du néolibéralisme.

Le journaliste nous présente la fin de l’agrément de cette chaîne, comme une fermeture totale. Les termes : « réduit au silence » en début d’article montre bien le peu de sérieux de celui-ci, car seul la diffusion analogique a été interrompue, alors que RTCV est toujours diffusé sur le satellite, le câble et internet. Toujours dans ce même paragraphe il nous parle d’étudiants dans la rue sans préciser que ce sont surtout des étudiants des facultés privées, donc la couche minoritaire et aisée qui se retrouve dans la rue, les mêmes qui avaient soutenu le coup d’état de 2002, où RTCV avait eu un rôle déterminant avec appel en direct au coup d’état, utilisation des locaux pour préparer ce coup d’état. (Dans n’importe quelle démocratie européenne cette chaîne aurait déjà été interdite depuis longtemps.)

De plus le 7 juin, un fait insolite pour une dictature c’est produit, l’assemblée nationale vénézuélienne invite les étudiants protestataires et ceux pro-Chavez à venir s’exprimer et débattre sur cette évènement.

Vous pouvez trouver les séquences vidéos à cette adresse : http://www.aporrealos.org/oposicion/n96269.html

En regardant les vidéos, vous pourrez remarquer qu’après la première déclaration de l’étudiant opposé à Chavez Douglas Barrios, les interventions se suivent jusqu’à la dernière intervention le leader étudiant Hector Rodriguez qui remarque la dernière page, oubliée, du discours de Douglas Barrios, il se permet de lire cette page et s’aperçoit que c’est en fait un vrai scripte écrit par la société publicitaire américaine Arts Publicidad.

Rodriguez montre aussi la page web des étudiants démocrates ou l’on peut voir le fameux logo de l’organisation Otpor, spécialiste des coups de force pro-occidentale en Serbie, Ukraine, Georgie, etc… et lié aux services de Condoleeza Rice.

Voilà pour l’opposition étudiante.

Maintenant on peut aussi revenir sur la liberté de la presse mis à mal, par le « dictateur populaire » ( dixit Canal +) Chavez. C’est sur que lorsque l’on sait que 80% des mendias vénézuéliens sont privés et anti-Chavez, on peut comme RSF avoir peur de la liberté d’expression et faire du lobbying pour que 60 député européen aux ordres votes un texte de condamnations.

Si vous avez de plus d’information, pour éviter de tomber de la caricature journalistique je suis à votre disposition.

je vous conseille si vous lisez l'italien de lire l'article de Valerio Evangelisti sur cette fermeture.

c'ets là http://www.carmillaonline.com/archives/2007/06/002269.html#002269