vendredi, décembre 22, 2006

Esperons la mort du PCF!!!

Comme il était prévisible, le PCF a montré enfin son vrai visage celui d'une annexe du PS.

La gauche anti-libérale vient de prendre un sale coup par l'un de ces membres, déjà que la LCR avec son sectarisme de mauvais aloi avait déjà mis du plomb dans l'aile de la force progressiste qui pouvait se former après la victoire du referendum sur la "constitution" européenne, voilà que le PCF qui jouait masqué depuis le début montre son vrai visage. On se croirait de retour dans les années 50, quand ce parti trouvé normal d'envoyé les chars dans les rues de Budapest.

Ces apparatchiks du PCF n'ont d'yeux que pour leurs postes, ils ne font plus de politique, mais du corporatisme politique. Nus allons d'ailleurs sûrement les revoirs comme alliés de Ségolène si la PS gagne les élections.

La meilleur chose qui peut maintenant arriver à la gauche anti-libérale c'est que la PCF fasse moins que 5% et donc d'infliger une terrible défaite à ces sinistres personnages, et peut être enfin la destruction de ce pitoyable parti d'un autre temps.

Je pense qu’à contre coeur il faut donc voter pour la LCR tout en mettant comme préalable que les forces anti-libérales ne peuvent accepter d'être restreint à un parti comme celui-là. Il ne nous reste plus cas espérer que les cadres de la LCR refasse fonctionner leur cerveau.

lundi, décembre 18, 2006

APPEL AUX MILITANTES ET MILITANTS COMMUNISTES

Le conseil national du Parti Communiste français vient de décider d’une nouvelle consultation militante sur la question de la candidature à l’élection présidentielle. Mais les termes du choix proposé aux adhérentes et adhérents du PCF nous laissent craindre que cette procédure ne se conclue sur la désignation unilatérale de Marie-George Buffet.

Nous nous adressons solennellement à nos camarades communistes, pour les adjurer de ne pas commettre l’irréparable.

Si Marie-George Buffet était désignée à l’issue de leurs votes, un coup fatal serait porté à l’espoir que nous avons, en commun, commencé à faire naître dans le pays. La possibilité historique de faire émerger une alternative au libéralisme et au social-libéralisme s’en trouverait gâchée, avec pour seul résultat de favoriser l’avènement d’un bipartisme qui représente un véritable hold-up sur la démocratie. L’acquis du travail réalisé conjointement depuis la campagne du “ non ” de gauche au traité constitutionnel européen, les liens personnels autant que collectifs tissés à travers la construction du rassemblement unitaire, le formidable apport de cette diversité militante qui fit le succès de nos meetings de ces dernières semaines s’avéreraient détruites.

Une fois encore, nous tenons à le réaffirmer : le débat qui traverse les collectifs autant que les sensibilités politiques ne porte ni sur les qualités personnelles de Marie-George Buffet — nous avons appris à les apprécier au fil des batailles livrées ensemble — ni sur l’apport du Parti communiste dans le combat antilibéral — nous le savons essentiel, et tout deviendrait infiniment plus difficile sans le PCF. Simplement, nous devons donner à voir la pluralité en vertu de laquelle nous postulons à ouvrir une autre voie à gauche, ce qui implique que celle-ci ne puisse se faire, ou paraître se faire, autour d’une seule composante politique, à fortiori la plus importante.

Le problème sur lequel nous butons n’oppose donc pas les communistes aux autres courants, il s’impose à toutes et tous, par-delà nos appartenances respectives. Le collectif national, dans toutes ses composantes, l’a d’ailleurs reconnu en expliquant dans un texte engageant toutes les composantes “ qu’il n’existait, ou ne s’était exprimé, aucun consensus autour d’une candidature ou d’une méthode pour y parvenir, ni entre les collectifs, ni entre les organisations ”,

C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas, nous ne voulons pas nous résigner à l’échec.

La réunion des collectifs, les 9 et 10 décembre, à Saint-Ouen, si elle n’a pu s’accorder sur une issue consensuelle, nous a toutefois confié le mandat de tout mettre en œuvre pour aboutir. Nous ne pouvons ignorer l’angoisse qu’ont exprimée les délégués devant l’éclatement qui nous menace. Nous ne saurions nous dérober à leur appel à la responsabilité.

Nous en sommes convaincus, il est toujours possible de réunir un double consensus, entre les collectifs et les sensibilités politiques.

Le collectif national d’initiative a, sur la base du travail de la commission de synthèse réunie lors des assises de Saint-Ouen, lancé une nouvelle consultation des collectifs. Plusieurs propositions s’avèrent, selon nous, susceptibles de rouvrir la discussion afin d’arriver à un consensus :

- la candidature collective des principales figures de notre rassemblement (Marie-George Buffet, Jean-Luc Mélenchon, Clémentine Autain, Yves Salesse, Patrick Braouezec, José Bové s’il souhaite revenir sur son retrait, Olivier Besancenot s’il retirait sa candidature), avec pour trait d’union possible Clémentine Autain ou Yves Salesse, noms cités en deuxième ou troisième préférence lors des délibérations des collectifs ;

- les candidatures nouvelles de Claude Debons, Jean-Luc Mélenchon ou d’un militant communiste identifié avant tout par sa place dans le mouvement social.

Depuis, plusieurs d’entre nous ont été interrogés par des membres de la direction nationale du Parti communiste sur le nom de Francis Wurtz, pour favoriser un déblocage de la situation, ce qui constituerait évidemment, si elle se confirmait, une nouvelle proposition importante à discuter.

Cela prouve que rien n’est figé, que le débat est toujours possible, qu’il n’existe aucun préalable pour la construction du consensus qui nous mènera à une campagne commune, que des solutions se dessinent pourvu que l’on s’astreigne à y travailler, qu’il est urgent de ne pas clore cette réflexion collective avant qu’elle n’ait pu produire ses fruits.

Les sensibilités politiques se retrouvent ce 18 décembre. Le collectif national d’initiative se réunit le lendemain et les militants communistes débattent mercredi.

Il n’est en conséquence, pas trop tard pour donner sa chance à l’unité.

Ensemble, montrons-nous à la hauteur du défi que nous avons entrepris de relever.

Le 18 décembre 2006

Les porte-parole :

Hamida BENSADIA - Jean-Jacques BOISLAROUSSIE – Pierre CARASSUS - Eric COQUEREL – France COUMIAN – Claude DEBONS – Christian PICQUET – Claire VILLIERS.

Ainsi que :

Clémentine AUTAIN, Yves SALESSE.

mercredi, décembre 06, 2006

La famille Raba a disparu!!!!

Transférée ce matin de Toulouse à l'aéroport de Roissy, la police de l'Air et des Frontières a fait "disparaître" la famille Raba.

Voilà 5 humains dont 3 enfants de moins de 10 ans ( dont deux natifs de France) qui viennent d'être rayé des fiches de l'administration française.

Et pour cela les grands moyens ont été utilisés. Pour l'expulsion le gouvernement a utilisé un avion militaire (200000€/jour). Il est vrai qu'une famille de 3 enfants ( âgé de 7, 4 et 3 ans) doit être extrêmement dangereuse pour la sécurité nationale.

Quant au rôle de la justice, on peut se poser des questions, comme quoi tous les juges ne sont pas des perfides destructeurs de l'action Sarkozyenne. Les effets personnels de la famille étaient déjà embarqués avant que le juge rende son verdict.

Précisons que cette famille rentrait parfaitement dans la circulaire du 13.06.2006, Et qu'un dossier avait été déposé, dommage pour eux le quota avait déjà été atteint, cela ne valait même pas une réponse de la part de la Préfecture. Et cela parle de justice à la télévision, belle hypocrisie.

Que ces humains soient en danger de mort, peu importe, la préfecture a fait les chiffres demandés par le ministre de l'innommable et candidat pour la présidentielle N. Sarkozy.

Le temps voulu toutes ces personnes devront répondre de leurs actes.

mardi, décembre 05, 2006

Israel n'aime pas les cessez-le-feu

Voici un article du journal Israelien Haaretz

Le cessez-le-feu volera en éclat

Gideon Lévy

publié le mardi 5 décembre 2006.

Dans quelques jours, il y aura une opération d’assassinat ciblé.

Voici les prévisions : dans quelques jours, il y aura une opération d’assassinat ciblé. Les correspondants militaires réciteront : "C’était l’un des agents les plus important du Hamas (ou du Djihad Islamique) et il a été responsable de la fabrication et de la contrebande de grandes quantités d’armes".

En riposte, une nuée de Kassams s’abattra sur Sdérot. L’un des habitants pourrait être blessé. Dans le processus des opérations d’assassinat ciblé, certains passants pourraient aussi être tués ; les correspondants réciteront alors : "Ils étaient armés".

Jamil Al-Zabazhi, 15 ans, assassiné par les soldats israéliens à Naplouse pour avoir lancé des pierres... - Photo : Al Jazeera.net

Plusieurs jours plus tard, il pourrait y avoir une attaque terroriste. Les dirigeants des partis de droite et le Parti Travailliste seront interviewés à la télévision et réciteront : "Abou Mazen a démontré une nouvelle fois qu’il est incapable de lutter contre le terrorisme et qu’il n’en a pas la volonté. Il n’y a personne à qui parler". Le Ministre de Sécurité Publique, Avi Dichter, proposera de transformer Beit Hanoun en ville fantôme. Elie Yishai suggèrera un bombardement aérien. Le lendemain, des Kassams tomberont à nouveau et les FDI [forces de Défense d’Israël] entreront dans le nord de la Bande de Gaza. Le cessez-le-feu volera en éclat.

Ce n’est pas un pari audacieux. C’est presque la série exacte des évènements qui se sont passés lors des cessez-le-feu précédents. Ce qui a été sera. Il y a plein d’exemples. En janvier 2002, après plusieurs mois de calme, le militant du Tanzim, Raed Karmi, a été assassiné à Tulkarem. Dichter, qui était alors le chef du Shin Bet, a bien sûr encouragé cette action. Immédiatement après, le Fatah a commencé ses attaques suicides.

Plusieurs mois plus tard, le Tanzim a annoncé un cessez-le-feu unilatéral. Peu de temps après, en juillet 2002, Salah Shahadeh a été assassiné à Gaza par une bombe d’une tonne, qui a aussi tué 15 habitants innocents. Ce fut la fin du cessez-le-feu.

Au début de l’été 2003, la hudna [la trêve] a été déclarée. Une semaine plus tard, l’unité antiterroriste de la police a visé Mahmoud Shawer à Kalkilyah. Pendant la première semaine de la hudna, les FDI ont arrêté 320 Palestiniens. Après deux mois de hudna, Israël a visé Ismail Abou Shenab, 53 ans. "Il était recherché depuis des années", récitèrent les journalistes. Le jour suivant, 15 obus de mortier furent tirés sur Gush Katif et trois kassams sur Israël. En août, Israël a aussi assassiné Mohammed Sidr, le chef de la branche militaire du Djihad Islamique à Hébron, et ce fut la fin de la hudna.

Plusieurs mois plus tard, en décembre 2003, les FDI se sont embarquées dans une vaste opération. L’objectif : Cheik Ibrahim Hamed, le chef de la branche militaire du Hamas à Ramallah. La date précise : le jour où l’Initiative de Genève a été lancée.

Coïncidence ? On peut en douter. En avril 2004, lorsque les négociations entre Yasser Arafat et le Hamas progressaient, Israël assassina Abed Aziz Rantisi. Les négociations furent bloquées.

En juillet 2005, la tahadiya [accalmie au niveau de la sécurité] fut aussi menacée : En une seule journée, Israël a visé sept personnes à Salfit et à Gaza. Un mois plus tard, cinq autres à Tulkarem. En juin 2006, juste au moment où Mahmoud Abbas s’apprêtait à déclarer un vote référendaire sur le Document des Prisonniers, Israël a visé Djamal Abou Samhadana, le commandant des Comités de Résistance Populaire à Gaza. Quelques jours plus tard, la famille Ghaliya fut tuée sur une plage de Gaza, que ce soit par un obus ou une "erreur" des FDI. Le référendum partit en fumée, en même temps que le document des prisonniers. Le Hamas a menacé de reprendre les attaques terroristes après 17 mois de calme. Les Kassams ont commencé à tomber sur Sderot en nombre effrayant.

Ainsi, systématiquement : À chaque fois qu’une occasion émerge, une liquidation suit rapidement. Les FDI et le Shin Bet, pas les hommes d’Etat, dictent ces développements.

Le cessez-le-feu actuel a été obtenu grâce à la visite du président étasunien en Jordanie. Israël a répondu à l’initiative palestinienne - une fois encore, l’initiative est palestinienne, il n’y a jamais d’initiative israélienne - après que les opérations militaires furent d’amers échecs. Après "Pluies d’Eté" et "Nuages d’Automne", après que 80 personnes furent tuées en une semaine à Beit Hanoun, les tirs de Kassams ne se sont pas arrêtés. Les FDI se sont empressées de répondre avec une expression revêche : dans des conversations privées, les officiers supérieurs du commandement Sud avaient exprimé une vive opposition, le chef d’état-major fut prompt à déclarer que les "FDI n’étaient que partiellement partenaire dans cette décision" et le ministre de la défense exprima des réserves sur une extension du cessez-le-feu en Cisjordanie.

Les FDI ne sont pas intéressées par un cessez-le-feu. On peut supposer que le Shin Bet ne l’est pas non plus. Des reportages sur la manière dont le cessez-le-feu est déjà en cours d’exploitation pour que l’autre camp se redéploie inondent les médias. Et on connaît la fin à l’avance. Au lieu qu’Israël encourage le cessez-le-feu, il agit pour le saboter. Un cessez-le-feu est mauvais pour les FDI, en particulier lorsqu’il émerge de ses échecs comme au Liban et à Gaza.

Comme c’est une facilité déconcertante pour les FDI de saboter la calme relatif qui a été obtenu ! Un seul assassinat suffit. Un seul soldat à un barrage peut déclencher une conflagration. Lorsque les FDI le veulent, chaque balais ouvre le feu. Et c’est ce que veulent les FDI, malheureusement.

De plus, on demande à présent aux FDI de ne pas seulement montrer de la retenue, mais aussi de prendre une série de mesures pratiques pour rendre la vie plus facile aux Palestiniens. Dans l’entrefaite - comme c’est surprenant ! - il n’y a aucun signe de cela. Quiconque veut le vérifier peut se rendre au barrage de Hawara et voir de ses propres yeux le passage pour le bétail, qui est appelé un passage pour les être humains. Un autre exemple ? En deux jours, à la fin de la semaine, les FDI ont arrêté plus de 50 Palestiniens en Cisjordanie. Au fait, pourquoi exactement ?

"Je tends la main en paix à nos voisins palestiniens", a dit Ehoud Olmert dans son discours de Sde Boker, son discours le plus impressionnant, qui promet aux Palestiniens la moitié d’un paradis sur terre. Ce discours risque d’être lavé dans le sang. Peut-être que les Palestiniens seront à blâmer, mais pas moins que la crainte lancinante que les FDI et le Shin Bet retourneront à leurs modèles d’action destructeurs.

Maintenant, il n’est pas seulement question du danger d’une activité hostile renouvelée, mais d’une question bien plus fatidique : Qui dirige en Israël et qui dicte réellement sa voie ? Durant les semaines à venir, les Israéliens devraient surveiller attentivement les développements. Etablissons une "Surveillance du Cessez-le-Feu" et voyons qui, une fois encore, le sabote malicieusement !

lundi, décembre 04, 2006

retour aux années noir

En France pendant ce temps on frappe (sous la responsabilité du ministre de l'intérieur) une jeune Kosovar devant ses enfants parce qu'elle ne veut pas retourner dans son pays ou elle a été violentée et son mari menacé de mort. ( Les enfants sont toujours en prison avec leurs parents)

Un jeune immigré clandestin se suicide, sûrement de honte d'avoir voulu rentrer dans ce beau pays hospitalier qu'est la France.

L'article de libé

L'expulsion ratée d'une famille kosovare
Soutenue inopinément par un élu, elle a pu échapper à l'embarquement. Pour l'instant.
Par Olivier BERTRAND
QUOTIDIEN : lundi 4 décembre 2006
Lyon de notre correspondant
Une famille kosovare, les Raba, Jusuf (27 ans), Shpresa (26) et leurs trois enfants de 8, 5 et 3 ans, aurait dû être expulsée ce week-end, si les policiers n'avaient trouvé sur leur passage un vice-président du conseil régional Rhône-Alpes, et le Réseau Education sans frontières. Les Raba sont arrivés en France en septembre 2001. Les sept frères et soeurs de Jusuf avaient tous reçu l'asile politique. Mais le dossier de Jusuf et Shpresa a été mal plaidé, et l'asile refusé. En juin, ils ont tenté la régularisation dans le cadre de la circulaire Sarkozy, réservée aux parents d'enfants scolarisés. Installés en Haute-Saône, leurs deux derniers enfants sont nés en France, tous sont scolarisés. La famille remplissait les critères mais n'aurait même pas reçu de réponse.
Jeudi 16 novembre, à 7 heures, elle a été arrêtée. Leur quartier s'est alors mobilisé. Trois chaises vides ont été placées devant les portes des écoles des enfants, pour matérialiser les absences. Un kiosque a été rebaptisé à leurs noms, et des goûters y sont depuis organisés. «Nous avons été reçus par un représentant du préfet, raconte un voisin. Tout ce qu'il a trouvé à nous dire, c'est que le Kosovo avait besoin de ses enfants pour travailler.»
A Lyon, où les Raba ont été conduits en rétention, Education sans frontières a pris la relève. Samedi, un enseignant a appris vers 4 h 30 que l'expulsion se préparait. Une douzaine d'enseignants et de parents ont filé à l'aéroport. Ils ont demandé aux passagers des vols susceptibles d'être utilisés de laisser des numéros de téléphone, pour suivre ce qui se passait dans les avions. Parmi ceux qui ont accepté, un homme qui ne leur a pas précisé qu'il était vice-président communiste du conseil régional Rhône-Alpes. François Auguste partait à Paris avec un fonctionnaire, pour rejoindre New Delhi où il devait participer à un forum.
Bras écartés. «Je me suis présenté au commandant de bord, raconte l'élu. Je lui ai expliqué que l'expulsion de cette famille me posait un problème. Il m'a répondu qu'il allait cependant décoller. J'ai voulu m'adresser aux passagers, mais j'avais à peine commencé que trois ou quatre policiers me sont tombés dessus et m'ont sorti de l'avion. Ils m'ont allongé sur le tarmac, bras écartés, puis m'ont menotté.» Le départ était encadré par l'Unité nationale d'escorte, de soutien et d'intervention. Le vice-président du conseil régional a passé cinq heures en garde à vue, ainsi que le fonctionnaire. Air France envisage de porter plainte contre eux, l'avion ayant subi une heure de retard.
Blessure. La famille pour sa part se tenait tranquille. Au centre de rétention, en venant les chercher, les policiers leur auraient dit, selon l'avocat, qu'ils devaient passer devant un juge, pour prolonger leur rétention, et comme il n'y en avait pas à Lyon, il fallait aller à Paris. Quand les Raba sont arrivés à Roissy, deux voitures les ont pris en charge à la descente de l'avion. La stratégie des policiers était d'embarquer d'abord la mère, pour obliger le père à monter sans résistance. Shpresa a compris. En se rebellant, elle s'est accroché le pied entre deux marches de la passerelle. Les policiers l'ont traînée dans l'avion. Le père était en bas, dans l'autre voiture, attaché avec les enfants. En haut, la mère, blessée, hurlait et se débattait. Le commandant de bord a alors demandé son débarquement. Dans une lettre manuscrite, il témoigne en anglais qu'il a «refusé les déportés» en raison de leur violence.
Délai. L'escorte est repartie en avion à Lyon, où la famille a été présentée hier devant une juge des libertés qui a prolongé de cinq jours la rétention de la famille. Une audience est prévue demain matin. Si la justice persiste, un avion viendra mercredi du Bourget. Spécialement affrété pour expulser la famille vers Pristina.