vendredi, décembre 22, 2006

Esperons la mort du PCF!!!

Comme il était prévisible, le PCF a montré enfin son vrai visage celui d'une annexe du PS.

La gauche anti-libérale vient de prendre un sale coup par l'un de ces membres, déjà que la LCR avec son sectarisme de mauvais aloi avait déjà mis du plomb dans l'aile de la force progressiste qui pouvait se former après la victoire du referendum sur la "constitution" européenne, voilà que le PCF qui jouait masqué depuis le début montre son vrai visage. On se croirait de retour dans les années 50, quand ce parti trouvé normal d'envoyé les chars dans les rues de Budapest.

Ces apparatchiks du PCF n'ont d'yeux que pour leurs postes, ils ne font plus de politique, mais du corporatisme politique. Nus allons d'ailleurs sûrement les revoirs comme alliés de Ségolène si la PS gagne les élections.

La meilleur chose qui peut maintenant arriver à la gauche anti-libérale c'est que la PCF fasse moins que 5% et donc d'infliger une terrible défaite à ces sinistres personnages, et peut être enfin la destruction de ce pitoyable parti d'un autre temps.

Je pense qu’à contre coeur il faut donc voter pour la LCR tout en mettant comme préalable que les forces anti-libérales ne peuvent accepter d'être restreint à un parti comme celui-là. Il ne nous reste plus cas espérer que les cadres de la LCR refasse fonctionner leur cerveau.

lundi, décembre 18, 2006

APPEL AUX MILITANTES ET MILITANTS COMMUNISTES

Le conseil national du Parti Communiste français vient de décider d’une nouvelle consultation militante sur la question de la candidature à l’élection présidentielle. Mais les termes du choix proposé aux adhérentes et adhérents du PCF nous laissent craindre que cette procédure ne se conclue sur la désignation unilatérale de Marie-George Buffet.

Nous nous adressons solennellement à nos camarades communistes, pour les adjurer de ne pas commettre l’irréparable.

Si Marie-George Buffet était désignée à l’issue de leurs votes, un coup fatal serait porté à l’espoir que nous avons, en commun, commencé à faire naître dans le pays. La possibilité historique de faire émerger une alternative au libéralisme et au social-libéralisme s’en trouverait gâchée, avec pour seul résultat de favoriser l’avènement d’un bipartisme qui représente un véritable hold-up sur la démocratie. L’acquis du travail réalisé conjointement depuis la campagne du “ non ” de gauche au traité constitutionnel européen, les liens personnels autant que collectifs tissés à travers la construction du rassemblement unitaire, le formidable apport de cette diversité militante qui fit le succès de nos meetings de ces dernières semaines s’avéreraient détruites.

Une fois encore, nous tenons à le réaffirmer : le débat qui traverse les collectifs autant que les sensibilités politiques ne porte ni sur les qualités personnelles de Marie-George Buffet — nous avons appris à les apprécier au fil des batailles livrées ensemble — ni sur l’apport du Parti communiste dans le combat antilibéral — nous le savons essentiel, et tout deviendrait infiniment plus difficile sans le PCF. Simplement, nous devons donner à voir la pluralité en vertu de laquelle nous postulons à ouvrir une autre voie à gauche, ce qui implique que celle-ci ne puisse se faire, ou paraître se faire, autour d’une seule composante politique, à fortiori la plus importante.

Le problème sur lequel nous butons n’oppose donc pas les communistes aux autres courants, il s’impose à toutes et tous, par-delà nos appartenances respectives. Le collectif national, dans toutes ses composantes, l’a d’ailleurs reconnu en expliquant dans un texte engageant toutes les composantes “ qu’il n’existait, ou ne s’était exprimé, aucun consensus autour d’une candidature ou d’une méthode pour y parvenir, ni entre les collectifs, ni entre les organisations ”,

C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas, nous ne voulons pas nous résigner à l’échec.

La réunion des collectifs, les 9 et 10 décembre, à Saint-Ouen, si elle n’a pu s’accorder sur une issue consensuelle, nous a toutefois confié le mandat de tout mettre en œuvre pour aboutir. Nous ne pouvons ignorer l’angoisse qu’ont exprimée les délégués devant l’éclatement qui nous menace. Nous ne saurions nous dérober à leur appel à la responsabilité.

Nous en sommes convaincus, il est toujours possible de réunir un double consensus, entre les collectifs et les sensibilités politiques.

Le collectif national d’initiative a, sur la base du travail de la commission de synthèse réunie lors des assises de Saint-Ouen, lancé une nouvelle consultation des collectifs. Plusieurs propositions s’avèrent, selon nous, susceptibles de rouvrir la discussion afin d’arriver à un consensus :

- la candidature collective des principales figures de notre rassemblement (Marie-George Buffet, Jean-Luc Mélenchon, Clémentine Autain, Yves Salesse, Patrick Braouezec, José Bové s’il souhaite revenir sur son retrait, Olivier Besancenot s’il retirait sa candidature), avec pour trait d’union possible Clémentine Autain ou Yves Salesse, noms cités en deuxième ou troisième préférence lors des délibérations des collectifs ;

- les candidatures nouvelles de Claude Debons, Jean-Luc Mélenchon ou d’un militant communiste identifié avant tout par sa place dans le mouvement social.

Depuis, plusieurs d’entre nous ont été interrogés par des membres de la direction nationale du Parti communiste sur le nom de Francis Wurtz, pour favoriser un déblocage de la situation, ce qui constituerait évidemment, si elle se confirmait, une nouvelle proposition importante à discuter.

Cela prouve que rien n’est figé, que le débat est toujours possible, qu’il n’existe aucun préalable pour la construction du consensus qui nous mènera à une campagne commune, que des solutions se dessinent pourvu que l’on s’astreigne à y travailler, qu’il est urgent de ne pas clore cette réflexion collective avant qu’elle n’ait pu produire ses fruits.

Les sensibilités politiques se retrouvent ce 18 décembre. Le collectif national d’initiative se réunit le lendemain et les militants communistes débattent mercredi.

Il n’est en conséquence, pas trop tard pour donner sa chance à l’unité.

Ensemble, montrons-nous à la hauteur du défi que nous avons entrepris de relever.

Le 18 décembre 2006

Les porte-parole :

Hamida BENSADIA - Jean-Jacques BOISLAROUSSIE – Pierre CARASSUS - Eric COQUEREL – France COUMIAN – Claude DEBONS – Christian PICQUET – Claire VILLIERS.

Ainsi que :

Clémentine AUTAIN, Yves SALESSE.

mercredi, décembre 06, 2006

La famille Raba a disparu!!!!

Transférée ce matin de Toulouse à l'aéroport de Roissy, la police de l'Air et des Frontières a fait "disparaître" la famille Raba.

Voilà 5 humains dont 3 enfants de moins de 10 ans ( dont deux natifs de France) qui viennent d'être rayé des fiches de l'administration française.

Et pour cela les grands moyens ont été utilisés. Pour l'expulsion le gouvernement a utilisé un avion militaire (200000€/jour). Il est vrai qu'une famille de 3 enfants ( âgé de 7, 4 et 3 ans) doit être extrêmement dangereuse pour la sécurité nationale.

Quant au rôle de la justice, on peut se poser des questions, comme quoi tous les juges ne sont pas des perfides destructeurs de l'action Sarkozyenne. Les effets personnels de la famille étaient déjà embarqués avant que le juge rende son verdict.

Précisons que cette famille rentrait parfaitement dans la circulaire du 13.06.2006, Et qu'un dossier avait été déposé, dommage pour eux le quota avait déjà été atteint, cela ne valait même pas une réponse de la part de la Préfecture. Et cela parle de justice à la télévision, belle hypocrisie.

Que ces humains soient en danger de mort, peu importe, la préfecture a fait les chiffres demandés par le ministre de l'innommable et candidat pour la présidentielle N. Sarkozy.

Le temps voulu toutes ces personnes devront répondre de leurs actes.

mardi, décembre 05, 2006

Israel n'aime pas les cessez-le-feu

Voici un article du journal Israelien Haaretz

Le cessez-le-feu volera en éclat

Gideon Lévy

publié le mardi 5 décembre 2006.

Dans quelques jours, il y aura une opération d’assassinat ciblé.

Voici les prévisions : dans quelques jours, il y aura une opération d’assassinat ciblé. Les correspondants militaires réciteront : "C’était l’un des agents les plus important du Hamas (ou du Djihad Islamique) et il a été responsable de la fabrication et de la contrebande de grandes quantités d’armes".

En riposte, une nuée de Kassams s’abattra sur Sdérot. L’un des habitants pourrait être blessé. Dans le processus des opérations d’assassinat ciblé, certains passants pourraient aussi être tués ; les correspondants réciteront alors : "Ils étaient armés".

Jamil Al-Zabazhi, 15 ans, assassiné par les soldats israéliens à Naplouse pour avoir lancé des pierres... - Photo : Al Jazeera.net

Plusieurs jours plus tard, il pourrait y avoir une attaque terroriste. Les dirigeants des partis de droite et le Parti Travailliste seront interviewés à la télévision et réciteront : "Abou Mazen a démontré une nouvelle fois qu’il est incapable de lutter contre le terrorisme et qu’il n’en a pas la volonté. Il n’y a personne à qui parler". Le Ministre de Sécurité Publique, Avi Dichter, proposera de transformer Beit Hanoun en ville fantôme. Elie Yishai suggèrera un bombardement aérien. Le lendemain, des Kassams tomberont à nouveau et les FDI [forces de Défense d’Israël] entreront dans le nord de la Bande de Gaza. Le cessez-le-feu volera en éclat.

Ce n’est pas un pari audacieux. C’est presque la série exacte des évènements qui se sont passés lors des cessez-le-feu précédents. Ce qui a été sera. Il y a plein d’exemples. En janvier 2002, après plusieurs mois de calme, le militant du Tanzim, Raed Karmi, a été assassiné à Tulkarem. Dichter, qui était alors le chef du Shin Bet, a bien sûr encouragé cette action. Immédiatement après, le Fatah a commencé ses attaques suicides.

Plusieurs mois plus tard, le Tanzim a annoncé un cessez-le-feu unilatéral. Peu de temps après, en juillet 2002, Salah Shahadeh a été assassiné à Gaza par une bombe d’une tonne, qui a aussi tué 15 habitants innocents. Ce fut la fin du cessez-le-feu.

Au début de l’été 2003, la hudna [la trêve] a été déclarée. Une semaine plus tard, l’unité antiterroriste de la police a visé Mahmoud Shawer à Kalkilyah. Pendant la première semaine de la hudna, les FDI ont arrêté 320 Palestiniens. Après deux mois de hudna, Israël a visé Ismail Abou Shenab, 53 ans. "Il était recherché depuis des années", récitèrent les journalistes. Le jour suivant, 15 obus de mortier furent tirés sur Gush Katif et trois kassams sur Israël. En août, Israël a aussi assassiné Mohammed Sidr, le chef de la branche militaire du Djihad Islamique à Hébron, et ce fut la fin de la hudna.

Plusieurs mois plus tard, en décembre 2003, les FDI se sont embarquées dans une vaste opération. L’objectif : Cheik Ibrahim Hamed, le chef de la branche militaire du Hamas à Ramallah. La date précise : le jour où l’Initiative de Genève a été lancée.

Coïncidence ? On peut en douter. En avril 2004, lorsque les négociations entre Yasser Arafat et le Hamas progressaient, Israël assassina Abed Aziz Rantisi. Les négociations furent bloquées.

En juillet 2005, la tahadiya [accalmie au niveau de la sécurité] fut aussi menacée : En une seule journée, Israël a visé sept personnes à Salfit et à Gaza. Un mois plus tard, cinq autres à Tulkarem. En juin 2006, juste au moment où Mahmoud Abbas s’apprêtait à déclarer un vote référendaire sur le Document des Prisonniers, Israël a visé Djamal Abou Samhadana, le commandant des Comités de Résistance Populaire à Gaza. Quelques jours plus tard, la famille Ghaliya fut tuée sur une plage de Gaza, que ce soit par un obus ou une "erreur" des FDI. Le référendum partit en fumée, en même temps que le document des prisonniers. Le Hamas a menacé de reprendre les attaques terroristes après 17 mois de calme. Les Kassams ont commencé à tomber sur Sderot en nombre effrayant.

Ainsi, systématiquement : À chaque fois qu’une occasion émerge, une liquidation suit rapidement. Les FDI et le Shin Bet, pas les hommes d’Etat, dictent ces développements.

Le cessez-le-feu actuel a été obtenu grâce à la visite du président étasunien en Jordanie. Israël a répondu à l’initiative palestinienne - une fois encore, l’initiative est palestinienne, il n’y a jamais d’initiative israélienne - après que les opérations militaires furent d’amers échecs. Après "Pluies d’Eté" et "Nuages d’Automne", après que 80 personnes furent tuées en une semaine à Beit Hanoun, les tirs de Kassams ne se sont pas arrêtés. Les FDI se sont empressées de répondre avec une expression revêche : dans des conversations privées, les officiers supérieurs du commandement Sud avaient exprimé une vive opposition, le chef d’état-major fut prompt à déclarer que les "FDI n’étaient que partiellement partenaire dans cette décision" et le ministre de la défense exprima des réserves sur une extension du cessez-le-feu en Cisjordanie.

Les FDI ne sont pas intéressées par un cessez-le-feu. On peut supposer que le Shin Bet ne l’est pas non plus. Des reportages sur la manière dont le cessez-le-feu est déjà en cours d’exploitation pour que l’autre camp se redéploie inondent les médias. Et on connaît la fin à l’avance. Au lieu qu’Israël encourage le cessez-le-feu, il agit pour le saboter. Un cessez-le-feu est mauvais pour les FDI, en particulier lorsqu’il émerge de ses échecs comme au Liban et à Gaza.

Comme c’est une facilité déconcertante pour les FDI de saboter la calme relatif qui a été obtenu ! Un seul assassinat suffit. Un seul soldat à un barrage peut déclencher une conflagration. Lorsque les FDI le veulent, chaque balais ouvre le feu. Et c’est ce que veulent les FDI, malheureusement.

De plus, on demande à présent aux FDI de ne pas seulement montrer de la retenue, mais aussi de prendre une série de mesures pratiques pour rendre la vie plus facile aux Palestiniens. Dans l’entrefaite - comme c’est surprenant ! - il n’y a aucun signe de cela. Quiconque veut le vérifier peut se rendre au barrage de Hawara et voir de ses propres yeux le passage pour le bétail, qui est appelé un passage pour les être humains. Un autre exemple ? En deux jours, à la fin de la semaine, les FDI ont arrêté plus de 50 Palestiniens en Cisjordanie. Au fait, pourquoi exactement ?

"Je tends la main en paix à nos voisins palestiniens", a dit Ehoud Olmert dans son discours de Sde Boker, son discours le plus impressionnant, qui promet aux Palestiniens la moitié d’un paradis sur terre. Ce discours risque d’être lavé dans le sang. Peut-être que les Palestiniens seront à blâmer, mais pas moins que la crainte lancinante que les FDI et le Shin Bet retourneront à leurs modèles d’action destructeurs.

Maintenant, il n’est pas seulement question du danger d’une activité hostile renouvelée, mais d’une question bien plus fatidique : Qui dirige en Israël et qui dicte réellement sa voie ? Durant les semaines à venir, les Israéliens devraient surveiller attentivement les développements. Etablissons une "Surveillance du Cessez-le-Feu" et voyons qui, une fois encore, le sabote malicieusement !

lundi, décembre 04, 2006

retour aux années noir

En France pendant ce temps on frappe (sous la responsabilité du ministre de l'intérieur) une jeune Kosovar devant ses enfants parce qu'elle ne veut pas retourner dans son pays ou elle a été violentée et son mari menacé de mort. ( Les enfants sont toujours en prison avec leurs parents)

Un jeune immigré clandestin se suicide, sûrement de honte d'avoir voulu rentrer dans ce beau pays hospitalier qu'est la France.

L'article de libé

L'expulsion ratée d'une famille kosovare
Soutenue inopinément par un élu, elle a pu échapper à l'embarquement. Pour l'instant.
Par Olivier BERTRAND
QUOTIDIEN : lundi 4 décembre 2006
Lyon de notre correspondant
Une famille kosovare, les Raba, Jusuf (27 ans), Shpresa (26) et leurs trois enfants de 8, 5 et 3 ans, aurait dû être expulsée ce week-end, si les policiers n'avaient trouvé sur leur passage un vice-président du conseil régional Rhône-Alpes, et le Réseau Education sans frontières. Les Raba sont arrivés en France en septembre 2001. Les sept frères et soeurs de Jusuf avaient tous reçu l'asile politique. Mais le dossier de Jusuf et Shpresa a été mal plaidé, et l'asile refusé. En juin, ils ont tenté la régularisation dans le cadre de la circulaire Sarkozy, réservée aux parents d'enfants scolarisés. Installés en Haute-Saône, leurs deux derniers enfants sont nés en France, tous sont scolarisés. La famille remplissait les critères mais n'aurait même pas reçu de réponse.
Jeudi 16 novembre, à 7 heures, elle a été arrêtée. Leur quartier s'est alors mobilisé. Trois chaises vides ont été placées devant les portes des écoles des enfants, pour matérialiser les absences. Un kiosque a été rebaptisé à leurs noms, et des goûters y sont depuis organisés. «Nous avons été reçus par un représentant du préfet, raconte un voisin. Tout ce qu'il a trouvé à nous dire, c'est que le Kosovo avait besoin de ses enfants pour travailler.»
A Lyon, où les Raba ont été conduits en rétention, Education sans frontières a pris la relève. Samedi, un enseignant a appris vers 4 h 30 que l'expulsion se préparait. Une douzaine d'enseignants et de parents ont filé à l'aéroport. Ils ont demandé aux passagers des vols susceptibles d'être utilisés de laisser des numéros de téléphone, pour suivre ce qui se passait dans les avions. Parmi ceux qui ont accepté, un homme qui ne leur a pas précisé qu'il était vice-président communiste du conseil régional Rhône-Alpes. François Auguste partait à Paris avec un fonctionnaire, pour rejoindre New Delhi où il devait participer à un forum.
Bras écartés. «Je me suis présenté au commandant de bord, raconte l'élu. Je lui ai expliqué que l'expulsion de cette famille me posait un problème. Il m'a répondu qu'il allait cependant décoller. J'ai voulu m'adresser aux passagers, mais j'avais à peine commencé que trois ou quatre policiers me sont tombés dessus et m'ont sorti de l'avion. Ils m'ont allongé sur le tarmac, bras écartés, puis m'ont menotté.» Le départ était encadré par l'Unité nationale d'escorte, de soutien et d'intervention. Le vice-président du conseil régional a passé cinq heures en garde à vue, ainsi que le fonctionnaire. Air France envisage de porter plainte contre eux, l'avion ayant subi une heure de retard.
Blessure. La famille pour sa part se tenait tranquille. Au centre de rétention, en venant les chercher, les policiers leur auraient dit, selon l'avocat, qu'ils devaient passer devant un juge, pour prolonger leur rétention, et comme il n'y en avait pas à Lyon, il fallait aller à Paris. Quand les Raba sont arrivés à Roissy, deux voitures les ont pris en charge à la descente de l'avion. La stratégie des policiers était d'embarquer d'abord la mère, pour obliger le père à monter sans résistance. Shpresa a compris. En se rebellant, elle s'est accroché le pied entre deux marches de la passerelle. Les policiers l'ont traînée dans l'avion. Le père était en bas, dans l'autre voiture, attaché avec les enfants. En haut, la mère, blessée, hurlait et se débattait. Le commandant de bord a alors demandé son débarquement. Dans une lettre manuscrite, il témoigne en anglais qu'il a «refusé les déportés» en raison de leur violence.
Délai. L'escorte est repartie en avion à Lyon, où la famille a été présentée hier devant une juge des libertés qui a prolongé de cinq jours la rétention de la famille. Une audience est prévue demain matin. Si la justice persiste, un avion viendra mercredi du Bourget. Spécialement affrété pour expulser la famille vers Pristina.

mercredi, novembre 29, 2006

Sinon "au Mexique tout va bien madame la marquise"

A deux jours de la nomination du "controversé" ( pour rester poli) Calderon à la tête du mexique. Le parlement s'entraîne

C'est la fête

Sinon Calderon a déjà désigné comme secrétaire du gouvernement ( un poste entre le Premier ministre et le porte-parole du gouvernement) l'ex gouverneur de l'état de Jalisco, accusé d'être le commanditaire d'au moins 7 meurtres politiques et de nombreuse infraction contre les droits humains, il est sous procès pour assassinat.

lundi, novembre 27, 2006

la guerre de la honte

voilà comment le soldat américain apprend le sens de la competition aux enfants iraquiens.

vendredi, novembre 10, 2006

une marchandise?

Hier l'"humaniste"(c'est lui qui le dit) ministre de l'intérieur qui expulse (c'est son coté libéral) aux charters des humains ( avec un petit passage par des camps d'internement) a déclaré, je cite : "l'homme n'est pas une marchandise comme les autres"

Cher lecteur, sachez ! Vous n'étés pas de la marchandise de seconde zone, vous étés de la marchandise de luxe, si vous étiez une vache vous seriez de la race du Charollais.

vendredi, octobre 13, 2006

Ignominie rime avec Sarkozy

Ignoble!!! Voilà ou mène le retour en force des vieux démons des années 30 que l'on croyait disparu, est c'est entrain de se rependre sur toute l'europe. Il n'y à cas voir le niveau de l'extrême droite en Europe.

La leçon n'a pas suffit.

COMMUNIQUE RESF
SUZILENE, 18 ANS, EXPULSEE PAR CHARTER SECRET


Suzilène, lycéenne Capverdienne de 18 ans et demi, élève du LP Valmy à Colombes (92) a été expulsée hier, 12 octobre, au bout de douze jours de rétention.

Dans cette affaire, le ministère de l’Intérieur a donné toute sa mesure. D’abord en arrachant à sa mère et à son petit frère une toute jeune majeure et en l’exilant dans un pays où elle n’a plus d’autre attache que sa grand-mère de 83 ans.

Ensuite en maniant l’insinuation et la calomnie comme le font systématiquement, dès qu’il y a mobilisation le cabinet du ministre et les préfets sous l’égide de Monsieur Sarkozy. Suzilène a, en effet, été présentée comme une « délinquante », ce qu’elle n’est pas, ses enseignants et ses camarades en témoignent. Ce dont on l’accuse est du domaine de l’intime et ne mérite certainement pas le bannissement ni n’autorise les préfets, et les bien pensant qui entourent le ministre, à faire les poubelles, à porter atteinte à la vie privée d’une gamine de 18 ans et à colporter des ragots.

De la même façon, sous la houlette de M. Sarkozy, la police prend des habitudes de police secrète : les retenus disparaissent, ignorant le lieu où ils sont conduits, celui où ils se trouvent. Au contraire, de fausses informations destinées à égarer ceux qui les soutiennent leur sont communiquées. C’est ainsi qu’il a été dit à Suzilène qui l’a répété au téléphone à l’un de ses enseignants, qu’elle atterrirait à Lisbonne à 18h20 : c’était orienter délibérément sur une fausse piste les élèves et les professeurs désireux de la soutenir. De fait, plusieurs dizaines d’entre eux, des syndicalistes d’Air France, le sénateur Jean Desessard se sont retrouvés à Orly-Ouest pour manifester pendant deux heures et interpeller les passagers du vol de 17h10 à destination de Lisbonne. Suzilène n’était pas à bord mais son expulsion ne s’est pas faite sans tapage.

En fait, selon les policiers présents à Orly, elle aurait été expulsée à 14h30 sur un avion militaire, en compagnie d’autres expulsés. Un charter secret !

Enfin, alors même que Suzilène est au Cap-Vert d’où elle a téléphoné à sa mère, le ministère de l’Intérieur continue de mentir en faisant répondre par ses employés (certains de bonne foi) à ceux qui l’interpellent que la décision d’expulsion n’a pas encore été prise et que des réunions se tiennent à ce sujet.

Cela étant, il n’est pas dit, loin de là, que le ministre de la Chasse à l’enfant ait gagné la partie. Le lycée Valmy reste plus que jamais en grève. Une réunion intersyndicale est prévue le 13 dans l’après-midi pour mettre en place l’extension de la mobilisation. Il est, en effet, inenvisageable que des élèves soient expulsés. M. Sarkozy vient de montrer qu’il ne recule devant rien pour braconner quelques voix à l’extrême-droite. La seule protection qui vaille maintenant pour les élèves et les parents menacés est leur régularisation immédiate et sans condition. N’en déplaise au gouvernement !

mercredi, octobre 11, 2006

Mme NOUIOUA et ses 2 enfants sont libres

La preuve que la mobilisation paye.

une article sur la Libération de RESF

Les Nouioua libres depuis ce vendredi 6 octobre à 18h

La mobilisation immédiate de toutes et une coordination efficace entre Lyon et Marseille ont permis le retour sur Lyon et la libération de Mme Nouioua et de ses enfants en voie d’expulsion vers l’Algérie. (voir les articles précédents sur Rebellyon : Empêchons l’expulsion de Mme Nouioua et de ses 2 enfants et La famille NOUIOUA de Vaux-en-Velin en voie d’expulsion.
Malgré le fait que la police du centre de rétention de l’aéroport Lyon-St Exyupéry ait pris le téléphone portable de Mme Nouioua et ait d’abord raconté tôt ce vendredi que la famille avait été expulsée vers Constantine, RESF a découvert qu’en fait Mme Nouioua et ses deux enfants avaient été transférés vers 5h à Marseille.

Le réseau a immédiatement alerté ses correspondants de la cité phocéenne qui ont localisé à midi la famille dans les locaux de la PAF (Police de l’air et des frontières) de Marseille. Avec l’appui de la Cimade, de la LDH, d’élus communistes, et d’autres..., la mobilisation de RESF a été formidable. Méls et fax ont plu de toute part....

Pendant ce temps, sur l’agglomération lyonnaise, était organisés dès 11h30 un rassemblement à l’école Angélina Courcelles de Vaulx-en-Velin où sont scolarisés les enfants, puis une conférence de presse. Une grosse délégation du comité de soutien, avec des élus et des membres de la famille de Mme Nouioua a aussi été reçue dans l’après-midi en préfecture.

Déjà éprouvée par la maladie, vivant dans l’angoisse depuis le refus opposé le 6 septembre à sa demande de régularisation dans le cadre de la circulaire de juin 2006, et épuisée par les tribulations des dernières 24 heures, Mme Nouioua a finalement fait un malaise ayant nécessité une courte hospitalisation.

Au vu de la situation et devant l’ampleur des mobilisations, les autorités ont fini par reculer et la famille a été rapatriée en voiture à la PAF de la Part-Dieu, où se sont rendues dès qu’elles l’ont su la famille et une délégation du comité de soutien. Et c’est à 18h, que Mme Nouioua, Sid-Ahmed et Aïmen ont été relâchés. Epuisés, mais libres...


Combien encore de combat, devrons nous menez, pour le respect des êtres humains?

Meurtre d'Anna Politkovskaïa

Depuis l’arrivée de Poutine au pouvoir en Russie, 20 journalistes ont été tués. Le meurtre de Politkovskaïa est la démonstration que l’homme fort du Kremlin et aussi soucieux de la liberté d’expression que ces prédécesseurs de l’Union soviétique.
Il est vrai qu’il a été à bonne école, dans les rangs du KGB, où il a du sûrement apprendre comment bien s’occuper des démocrates et autres défenseurs de la démocratie et des droits de l’homme. On a vu comment les ONG ont été traitées pendant la réunion du G8 et le reste de l’année d’ailleurs. De plus en plus d’opposant politique se retrouve en prison.
La dernière action de Moscou contre les migrants géorgiens montre bien où, Poutine place la fierté nationale.

La Tchétchènie connaît depuis des décennies le feu et le sang, des exactions sont commises tout les jours par les forces pro-russe du premier ministre Kadyrov, c’est surement pour cela que la journaliste Anna Politkovskaïa a été assassinée. Une journaliste qui défendait le droit de dire la vérité sur la guerre Tchétchène, a été éliminée. Voilà réglé un problème pour le Kremlin, qui ne supporte pas la moindre contradiction à sa politique guerrière.

Le pire est l’hypocrisie des pays européens qui gesticule sur le fait qu’une journaliste libérale a été tuée, mais qui derrière donne des grands claques dans le dos à l’administration Poutine, pour en faire un allié sans faille.

Encore une fois la barbarie prend le pas sur l’humanisme, hier c’était au nom du combat contre le communisme, aujourd’hui c’est contre le terrorisme, que nous réserve demain ?

Un bon conseil, c’est de lire les livres d’Anna Politkovskaïa.

jeudi, octobre 05, 2006

les non-droits de l'homme

je reçois se message dans ma boite Email

Bonjour,

Mme NOUIOUA ET SES 2 ENFANTS SID AHMED (10 ans) ET AIMEN( 8 ans) ont été arrêtés ce matin jeudi 5 oct à 6h30 chez eux à Vaulx en velin (69). Ils ont été emmenés au centre de rétention et devaient être expulsés dans la foulée à 13h sur l'algérie ! Les enfants sont tous les deux scolarisés à l'ecole Angelina coiurcelles, à Vaulx en Velin.

La mobilisation immédiate de l'école, d'un élu, et de l'avocate d'une part au centre de rétention puis à l'aéroport a permis que le départ ne se fasse pas. La mère et les trois enfants retournent au centre de rétention.

Mme Nouioua est arrivée en france en 2002. Elle a eu pendant deux ans un titre de séjour pour raison de santé.. En juillet 2005, alors que la situation coté santé était la même, il y a eu refus du renouvellment de ce titre. Incompréhension de tout le monde.

La mère de Mme et 2 soeurs sont ici en France avec un titre de 10 ans. Mme Nouioua est fille d'ancien combattant.

Mme Nouioua a fait une demande de régularisation dans le cadre de la ciculaire de juin 2006. demande refusée le 6 septembre et notifiée le 12 septembre. Refus non motivé dans le cadre de la circulaire. L'avocate a déposé un recours, attaqué sur l'absence de motivations et sur le fait qu'après la décision du 6 septembre le préfet aurait dû prendre un nouvel APRF avant de procéder à une expulsion.

Il est urgent de réagir auprès de la préfecture (de préférence par fax) :

préfet du Rhône Jean Pierre Lacroix Fax 04 78 60 49 38
jean-pierre.lacroix@rhone.pref.gouv.fr

Marin Favret, (chargé de mission auprès de BAY), marin.favret@rhone.pref.gouv.fr
Tél : 04 72 61 42 63

Secrétaire général Monsieur Bay FAX 04 72 61 60 86 - tel 04 72 61 65 00
christophe.bay@rhone.pref.gouv.fr

Mme Nouioua va être convoquée devant le juge des libertés vraissemblablement demain ou samedi. dès qu'on connait l'heure exacte et le jour nous vous tenons au courant pour qu'il y ait du monde.


Ni une ni deux, j'écris au Préfet du Rhône

voici ma lettre :

Monsieur le Préfet de la Région Rhône-Alpes

J’apprends que vous avez mis en rétention une mère malade et ses deux enfants, parce qu’elle ne faisait pas partie des régularisations arbitraires faites par vos services cet été.

Il est scandaleux qu’un représentant de la République puisse aller dans le sens contraire de la morale républicaine. Quid de l’aide aux personnes en difficulté ? Et cela même si ces personnes ne sont pas Françaises. Je comprends que les pressions venues du Ministère de l’Intérieur pour des raisons démagogiques, vous poussent à agir contre la République, mais en tant que fonctionnaire de cette République et donc représentant de ses citoyens, il est de votre devoir de faire respecter l’esprit éthique de notre pays, qui est avant tout marqué par son hospitalité pour les personnes dans le besoin.

C’est pour cela que vous êtes dans le devoir de relâcher Mme Nouioua et ses deux enfants, Sid Ahmed (10 ans) et Aimen ( 8 ans). Il vous faut montrer que derrière le poste se cache un vrai homme et non un collaborateur de l’ignominie.

Dans l’attente votre décision, je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, mes respectueuses salutations.


Il faut arreter ces gestes ignobles de la part de nos representants, les personnes ne sont pas du bétail, Quoi qu'en pense notre ministre de l'Intérieur.

jeudi, septembre 28, 2006

Un petit homme insulte la police


Me voilà revenu avec le « canard » de la semaine, et c’est une volée de bois vert sur le « démago » Sarkozy. Je passe sur l’article du deuxième livre du Doc, avec des extraits du premier qui auraient fais rougir un jeune membre de l’UMP.

Mais grâce au « canard », tout jeune militant contestataire sait dorénavant que pour insulter de "connards" ou de "crétins" un policier, il vaut mieux porter un beau costume de ministre de l’intérieur.
Quand le chef du poulailler s’énerve, il ne fait pas semblant, est ce le fait que les élections soient proches et comme tout bon arriviste qui se respecte, monsieur sent monter la pression, où nous montre-t-il son vrai visage, d’homme de rupture près du peuple ? Effectivement quand il se comporte ainsi, il nous fait volontiers penser au petit propriétaire terrien, un coup de trop dans le nez, insultant ces journaliers, où du petit chef de service prenant en faute de pause café son subordonné. Voilà ce qu’est Sarkozy comme il l'a dit lui-même lors de sa fameuse phrase sur le Karcher, un français très « moyen ».

jeudi, septembre 21, 2006

Ministre de l'interieur et incompetent

C'est mettre en cause le ministre de l'intérieur que de pointer du doigt lorsqu'il y a des défaillances et lorsqu'il y a des choix idéologiques qui entraînent des conséquences sur une politique de sécurité. Cela me semble logique.

Pas pour lui qui préfère faire passer son incompétence sur le dos de la justice.

Il me rappelle ces petits chefs de service qui font passer la leur, sur les salariés qu'ils encadrent.

Cela est d'un pathétique pour un homme de "rupture», comme ses communicants l'ont baptisé.

Cela fait plus de 4 ans qu'il est aux manettes, et nos banlieues ont pris feu, des CRS se font agresser, le communautarisme n'a jamais été aussi fort et les prisons aussi pleine. Il n'a fait qu'empirer les choses, sans trouver de solution.
A part faire du bruit avec la bouche, ce personnage est incompétent.

dimanche, septembre 17, 2006

les petits soldats de l'abrutissement des masses


Vu aujourd'hui "arrêt sur image" avec Bayrou sur la connivence entre les médias de masse et certains hommes politiques. La première chose que l'on pouvait voir aux réponses des journalistes, était le manque d'amour propre de ceux-ci, ils n'ont aucun problème à dire qu'ils sont les petits soldats de l'abrutissement des masses.

Le pompon au journaliste du nouvel obs sur le plateau, qui donne pour justification dans le fait de donner plus de place aux duos Sarko-Sego, le fait qu'il fasse des projections sur le vainqueur et qu'il est normal de donner plus de place à un probable vainqueur, je suis sur que ce personnage ne se sentirais pas dépaysé s'il devait travailler en Tunisie ou à Cuba.

Mais bon Sarko a tout compris avec sa fameuse phrase "la communication avant l'action", vivement les actes que l'on rigole un peu.

vous pouvez voir l'emission ici

mardi, août 29, 2006

la fin de notre monde?

Voilà un article alarmant sur le krach de l'immobilier aux Etats-unis. Ce krach serait qu'un des secousses qui pourraient faire effondrer l'économie mondiale.

La récession guette le plus puissant pays du monde, les Américains ont la corde au coup, du fait qu'ils sont endettés que leur pouvoir d'achat est nettement en baisse suite à la flambé du pétrole.

Est-ce qu'ils vont enfin prendre conscience que leur mode de vie ne peut être qu'autodestructeur?
Ce qui est sur c'est qu'il va y avoir du changement dans le mode de vie occidental, dans les futures années.

L’effondrement de l’immobilier américain fait craindre un krach.


The Observer, dimanche 27 août 2006.


Les économistes lancent une mise en garde : le repli du marché de l’immobilier américain va obliger les entreprises à supprimer 73 000 emplois par mois l’an prochain, et pourrait causer plus de tort à l’économie mondiale que l’éclatement de la bulle Internet.

Après les statistiques officielles indiquant que le nombre de ventes de logements neufs pour le mois de juillet était de 22 pourcent inférieur à celui de l’an passé, alors que les prix demeurent quasiment inchangés, on craint de plus en plus que le ralentissement immobilier « maîtrisé » prédit par la Réserve Fédérale ne s’avère être un krach en bonne et due forme.

« De fait, la situation semble se dégrader rapidement. Il peut sembler exagéré de parler de chute libre, cependant il me semble qu’en l’occurrence c’est le terme adéquat, » a déclaré Paul Ashworth, expert en économie américaine du cabinet Capital Economics.

Les prix de l’immobilier ont augmenté de dizaines de pourcent au cours de ces dernières années, représentant une véritable manne pour les propriétaires et provoquant une vague d’investissements dans la construction en neuf. Cependant, les logements neufs invendus sont aujourd’hui plus nombreux qu’ils ne l’ont été ces dix dernières années.

Ashworth pense que 30 pourcent de la totalité (1,4 millions) des emplois créés depuis la fin de la récession de 2001 concerne des secteurs liés à la croissance rapide du marché immobilier, du bâtiment aux magasins de bricolage. Comme le boom s’essouffle, Capital Economics prévoit la perte de 73 000 emplois par mois.

Ce mois-ci, la Réserve Fédérale a laissé les taux d’intérêt inchangés pour la première fois depuis 18 réunions, son président Ben Bernanke ayant mesuré les risques d’inflation et de ralentissement de la croissance que pose la crise du marché immobilier, depuis longtemps attendue.

Stephen Roach, premier économiste de Morgan Stanley, prévoit que le ralentissement de l’immobilier coûtera au minimum deux points à la croissance du PNB américain l’an prochain, ce qui conduira le pays dangereusement près de la récession, tandis que les dépenses pour le bâtiment se réduisent comme peau de chagrin et que les propriétaires perdent le capiton de richesse supplémentaire résultat d’une croissance rapide des prix.

« L’économie des États-Unis est liée à la richesse individuelle, par conséquent l’éclatement d’une nouvelle grosse bulle financière risque fort d’entraîner de très graves conséquences, » a-t-il affirmé, ajoutant qu’il fallait faire attention car, compte tenu des déséquilibres fiscaux et commerciaux américains plus marqués qu’il y a cinq ans, les retombées au niveau global risquent d’être plus graves que celles de l’éclatement de la bulle Internet. « Un éclatement de la bulle immobilière présente également des risques très sérieux pour les partenaires économiques des États-Unis et pour le reste d’une économie mondiale dont les acteurs sont de plus en plus interdépendants, » a-t-il ajouté.

Ces craintes concernant le fragile secteur immobilier américain surgissent au moment où, en Grande-Bretagne, les analystes se demandent si la hausse des taux d’intérêts décidée ce mois-ci va porter atteinte aux prix de l’immobilier britannique. Demain, le site internet Hometrack spécialisé dans l’immobilier publiera une mise en garde : l’augmentation du coût des prêts immobiliers aura raison du prétendu « mini-boom » qui a maintenu l’optimisme du marché à Londres au cours des récents mois.

Fionnuala Earley, économiste du groupe Nationwide, dit qu’à son avis le marché pourra survivre à la hausse des taux, mais qu’elle s’attend à un ralentissement en fin d’année. « Je m’appuie sur les facteurs suivants : les chiffres des achats en vue d’une location sont encourageants, et ceux de l’immigration laissent à penser qu’il y aura des demandes de location, il faudra donc offrir des logements, » a-t-elle dit. « Mais si le CPM (Comité de la Politique Monétaire de la Banque d’Angleterre ndlt) augmente les taux d’intérêt, cela constitue un avertissement, et les gens vont y réfléchir à deux fois avant d’agir et de beaucoup s’avancer. »

Heather Stewart pour The Observer.


lundi, août 14, 2006

Le gâchis


Voilà le cessez le feu est en oeuvre (pendant combien de temps?)

Qu'est ce que cette guerre a donné?

Le Hezbollah est renforcé comme jamais dans la région. L'échange des prisonniers va bien avoir lieu comme le demandait le Hezbollah. Quant au désarmement du Hezbollah personne n'y croit !

Tsahal n'a jamais réussi, malgré une force X fois supérieures, à pouvoir empêcher les attaques de missile sur Israël. L'armée israélienne a montré toutes les limites d'une armée conventionnelle devant une guérilla bien entraînée. L'armée ne servant plus cas, massacrer des civils en masse.

Il y a deux perdants Israël comme déjà dit, mais surtout le Liban qui a été ravagé par Tsahal, pour enfin de compte aucune raison logique. On peut se demander si depuis le début, le but n'était pas de détruire ce pays, qui était le seul dans la région pouvant devenir un concurrent à Israël d'un point de vue politique et économique. Et comme on le sait Israël n'acceptera pas de ne plus être hégémonique dans la région.
Ce qui est sur c'est que sous la résolution 1701, couve le feu de nouveau conflit et tant que le plus fort de la région n'est pas près à faire la paix avec ces voisins qui se radicalise devant la politique injuste du pays dominant, la région sera toujours dans l'expectative d'une guerre.

lundi, juillet 24, 2006

Guerre permanente

Depuis plus d’une semaine, Israël mène une guerre contre l’état du Liban, et non pas contre la milice chiite du Hezbollah comme les institutions israéliennes le disent.

Je ne peux que condamner ces frappes aveugles, le problème c'est qu'Israël n'est pas dans une logique d'apaisement, mais dans une logique de punition ( tu me perces un oeil, je te crible de balle et te réduit en bouilli). C'est une position purement colonialiste. Il faut arrêter de croire qu'Israël veut la paix, c'est faux ils sont dans une perspective de guerre permanente, avec une vision unilatérale de ce que devraient être les rapports dans cette région.

Voilà un texte de Michel Warschawski (israélien anticolonialiste), pour montrer que même au sein de la communauté israélienne, il y a quand même des personnes qui voit clair dans le jeu d’un gouvernement et d’une population qui sont à la botte de Tsahal.


Un texte de michel Warschawski (israélien anticolonialiste)

Initiative 100% israélienne

Les bombardements quotidiens israéliens à Gaza sont la cause de la guerre

C’est une guerre globale de recolonisation

Suite à une opération militaire menée de main de maître par l’organisation libanaise de résistance nationale Hezbollah, et la capture de deux prisonniers de guerre, l’armée israélienne a bombardé la capitale libanaise et de nombreux autres sites au sud du Liban. A l’heure où sont écrites ces lignes, le gouvernement israélien est en train de discuter de l’opportunité d’envahir le territoire libanais pour une opération de longue durée. Certes, les souvenirs du fiasco sanglant qu’avait signifiée l’invasion du Liban en 1982-1985 sont encore vivants dans la mémoire des généraux israéliens qui, à l’époque, n’étaient encore que des officiers subalternes, mais l’humiliation ressentie à la suite de l’opération du Hezbollah est si forte et la volonté de vengeance à ce point ancrée dans leurs têtes obtuses, que l’éventualité d’une telle invasion n’est pas à exclure.

Comme l’indiquait le Cheikh Nasrallah, dirigeant du Hezbollah, la date de l’attaque de la patrouille israélienne n’avait pas été programmée a l’avance, et c’est un concours de circonstances favorables mais imprévues qui l’a provoqué. Pourtant, il ne faisait pas de doute que le Hezbollah ne pouvait rester longtemps les mains croisées, alors que depuis des mois, l’armée israélienne massacre la population de Gaza.

Le centre de gravité du conflit israélo-arabe va vraisemblablement bouger dans les semaines a venir, de Gaza vers le Liban. Mais ne nous trompons pas : il s’agit d’une seule et même campagne, dont l’initiative est 100% israélienne, dans le cadre de ce qu’ils appellent eux-mêmes, à la suite de leur maître et seigneur de la Maison Blanche, « une guerre permanente et préventive contre le terrorisme ».

Il est donc important de remettre les choses à leur place, et les événements dans leur ordre chronologique: ce n’est pas l’opération militaire menée il y a trois semaines par un commando palestinien et l’enlèvement du caporal Gilad Shalit qui ont poussé le gouvernement israélien à lancer son offensive sanguinaire contre les habitants de la Bande de Gaza; ce sont les bombardements quotidiens de l’artillerie israélienne et les dizaines de morts palestiniens, dont une majorité de civils et de nombreux enfants, qui ont pousse ces militants palestiniens à rompre la trêve déclarée par les principales organisations palestiniennes et scrupuleusement respectée par ces dernières depuis plus d’un an.

La libération du soldat Gilad Shalit est le dernier des soucis de ces mêmes autorités israéliennes, et même le plus stupide des ministres sait parfaitement que les attaques militaires mettent sa vie en danger et risquent sans doute de provoquer son assassinat par ses ravisseurs. La seule chose qui importe aux généraux israéliens et aux marionnettes qui les représentent au gouvernement, c’est de « leur apprendre » ce que cela coûte de s’attaquer à Israël. « Leur apprendre » est le concept le plus utilisé dans les déclarations officielles des dirigeants civils et militaires, dans le plus banal des langages coloniaux. Pour ce faire, tous les moyens sont bons, et aucune retenue, convention internationale ou lois de la guerre ne sont de mise.

La Suisse vient de le rappeler – l’opération en cours à Gaza est faite de crimes de guerre et de violations systématiques et généralisées de toutes les règles du droit international. D’abord, parce qu’il s’agit d’une punition collective : c’est la population de Gaza toute entière qui doit « apprendre » à bien se conduire, même si celle-ci, n’a évidemment rien à voir avec la capture d’un prisonnier de guerre israélien. Ensuite parce qu’il s’agit d’un véritable massacre, le nombre de victimes civiles « collatérales » étant disproportionné avec le nombre de victimes « ciblées ».

Aux côtés de la prise de position helvétique, le silence de l’Union européenne est éloquent, et sert de contrepoint au soutien déclaré de l’administration américaine à l’agression israélienne. Ce soutien participe de la stratégie du Clash des Civilisations prônée par une partie de l’entourage de Georges W Bush : ce n’est pas le soldat otage qui doit être sauvé, ce n’est pas non plus le commando responsable de son enlèvement qui doit être puni ; ce n’est même pas le parti Hamas ou le gouvernement qu’il dirige qui doivent être sanctionne, mais le peuple palestinien lui-même, peuple voyou appartenant à une civilisation dont le terrorisme est une des caractéristiques.

Ce matin, un ancien des renseignements israéliens expliquait longuement à la radio que le problème israélo-arabe est avant tout un problème culturel : alors que « pour eux » la vie humaine n’avait pas de valeur intrinsèque, pour nous, chaque individu compte. En conséquence, aucun terrain d’entente ne pourra jamais être trouve entre membres de deux civilisations aux valeurs antagoniques, et la guerre est donc permanente.

A entendre ce personnage, qui reflète une opinion largement partagée par la classe politico-militaire israélienne, on ne comprend pas à quoi sert de vouloir « leur apprendre » quoi que ce soit : culturellement, les Arabes, et plus généralement la civilisations musulmane est hermétiquement fermée au respect de la vie humaine, et les innombrables victimes des bombardements à Gaza ou au Liban ne changeront pas leur orientation.

Tant que les parrains américains d’Israël seront dans la stratégie du choc des civilisations et de la guerre globale et permanente, il ne faut pas s’attendre à un tournant de la politique israélienne, et la « guerre » - qu’il vaudrait mieux appeler pacification permanente – contre les Palestiniens, et plus généralement contre les Arabes – va suivre son cours. Avec son lot croissant de victimes, y compris israéliennes.

Ceci est à prendre en considération par le mouvement social international et plus particulièrement par le mouvement de solidarité : nous sommes tous confrontes non pas à un événement, aussi tragique et sanglant soit-il, mais à une guerre de longue durée. Cette réalité exige des stratégies à long terme et du souffle. Elle exige aussi d’agir dans une perspective globale. Face à la guerre globale de recolonisation du monde, la reconstruction d’un fort mouvement anti-guerre qui englobe la Palestine comme un de ses objectifs les plus emblématiques n’est plus un luxe qu’on peut repousser à plus tard, mais une urgence pour tous les habitants de notre planète.

VERS UN NOUVEAU CONSENSUS PALESTINIEN ?

Dans la mesure où on peut cerner des objectifs politiques dans le déchaînement de violence mise en œuvre dans la Bande de Gaza, la mise en échec de l’accord Hamas-Fatah est l’un d’entre eux. Pendant plusieurs mois, le Premier Ministre palestinien Ismail Haniyeh du Hamas et Mahmud Abas, Président de l’Autorité Palestinienne et dirigeant du Fatah ont œuvré à la rédaction d’un document programmatique commun, basé sur ce que l’on appelle « le document des prisonniers ». Ce document, rédigé par les dirigeants des deux grandes formations politiques palestiniennes détenus dans les prisons israéliennes, définit le cadre d’un nouveau consensus politique palestinien basé sur la lutte pour un état palestinien, libre et indépendant, dans les territoires occupes en juin 1967, ce qui implicitement signifie la reconnaissance de l’Etat d’Israël dans ses frontières du 4 juin 1967.

Pour les autorités de Tel Aviv, un tel document ne devait en aucun cas voir le jour, car il enlevait le prétexte de la non-reconnaissance du gouvernement palestinien et de la guerre permanente contre ceux qui ont osé élire une majorité Hamas au parlement palestinien.

L’attaque spectaculaire contre Gaza a mis fin aux négociations entre Abas et Haniyeh, alors que les journaux annonçaient un accord… pour le lendemain. Cette même attaque pourrait cependant permettre un autre consensus inter palestinien : celui d’une résistance unie contre la guerre israélienne, sans illusion sur une éventuelle volonté de négocier de la part de Tel Aviv, soi-disant en échange de nouveaux compromis palestiniens.

C’est en tout cas vers un tel nouveau consensus inter palestinien qu’œuvrent les organisations de la gauche palestinienne qui, depuis un certain temps déjà, servent d’intermédiaire entre le gouvernement et la présidence, et surtout entre les partis dont ils sont issus.

RESISTANCE

Quand on compare les événements de ces dernières semaines –les attaques sauvages contre Gaza, d’abord, puis contre le Liban, à des événements similaires des décennies précédentes – la répression brutale de la première Intifada (1988-1990) et l’invasion du Liban (1982), on remarque immédiatement trois différences majeures : l’absence totale de retenue de la part des forces armées israéliennes comparée ; l’absence de pressions internationales, voire de l’éventualité d’une telle pression, et l’absence d’un mouvement de masse en Israël qui remette en question la brutalité des opérations militaires.

Ces trois éléments sont en fait liés les uns aux autres : la « retenue » (certes, toute relative) des forces armées israéliennes résultait de l’existence de règles internationales avec lesquelles Israël se devait de ne pas trop se démarquer, à cause du double risque de pressions internationales et d’opposition internes. Quant au mouvement anti-guerre de masse il était, entre autre, le résultat d’une pression internationale ou, du moins, du sentiment d’être en rupture avec les règles de la guerre et les intérêts de la diplomatie internationale.

Avec la disparition de l’Union Soviétique et l’émergence des Etats Unis comme puissance internationale unique, nous sommes entrés dans une phase de dérégulation du droit international et des modes de comportement des Etats, telles que définis à la suite de la victoire sur le fascisme (Conventions de Genève, Chartre des Nations Unies, résolutions diverses de l’ONU). A la place se sont imposés la loi de la jungle et le droit du plus fort, l’unilatéralisme, et, sous prétexte de guerre permanente et préventive contre le terrorisme, le terrorisme d’état sans entrave.

Ces nouvelles valeurs ont été très rapidement intériorisées par l’immense majorité de la société israélienne qui se sent aux premières lignes de la guerre de civilisation contre le terrorisme, lui-même identifiée au monde musulman. C’est ce qui explique pourquoi le mouvement pacifiste de masse a disparu.

La Paix Maintenant, qui avait su mobiliser des centaines de milliers d’Israéliennes et d’Israéliens contre la répression dans les territoires occupes et contre la guerre au Liban, n’existe plus. Depuis 2000, pas une seule manifestation de masse, si ce n’est pour soutenir les « initiatives de paix »… d’Ariel Sharon, et aujourd’hui, alors que Gaza est massacrée et le Liban martyrise, pas une voix ne s’élève dans la gauche sioniste, pour dénoncer ces crimes et exiger d’y mettre fin immédiatement.

Seules les diverses organisations du mouvement anti-colonialiste protestent, avec détermination et courage, et font entendre, à contre-courant la voix du droit et du respect de la vie.

La Coalition des Femmes pour une Paix Juste, les diverses organisations de réservistes et d’appelés qui refusent de servir l’occupation, les Anarchistes contre le Mur, le mouvement Ta’ayush, le Centre d’Information Alternative, les Rabbins pour les Droits d l’Homme ont, ces dernières semaines, redoublé leurs efforts et leur mobilisation : rassemblements, manifestations, fermeture de rues centrales à Tel Aviv, campagne de graffitis etc.

Aussi honorable soit-elle, cette mobilisation des forces dites radicales n’est en rien comparable à celles de 1982 ou de 1988, non pas par leur nombre (elles sont en fait plus grandes que celles des décennies précédentes) mais parce que leur efficacité provenait précisément de la capacité d’être un catalyseur pour les forces plus modérées et beaucoup plus massives du mouvement pacifiste israélien. Aujourd’hui, malheureusement, pour utiliser une image du journaliste militant Uri Avneri, la grande roue que représentait la Paix Maintenant n’existe pas et notre petite roue, qui avait pour fonction de faire bouger la plus grande, tourne à vide.

S’il faut saluer le courage et la détermination des quelques milliers de militantes et de militants qui dénoncent aujourd’hui l’agression israélienne, on ne peut pas ne pas reconnaître que, du point de vue du front interne, le gouvernement Olmert-Peretz-Peres a les mains libres pour poursuivre ses méfaits.

Michel Warschawski

AIC

jeudi, juillet 13, 2006

Spinoza face au mal


« Folio plus Philosophie » nous permet d’approcher la pensée de Spinoza, de manière originale et très intéressante.
Effectivement dernièrement un livre sur la correspondance de Spinoza avec un certain Blyenbergh a été publié. Mais ce petit livre contient aussi un dossier (de Meriam Korichi) sur cette correspondance et plus largement sur la philosophie de Baruch Spinoza. On peut aussi trouver à l’intérieure une analyse en rapport avec le texte d’une œuvre d’art, dans ce cas c’est un tableau de Titien : « Tarquin et Lucrèce » peint en 1571.

La correspondance que Spinoza a avec ce Blyenbergh est à l’origine une demande de précisions sur « les principes de la philosophie de Descartes » publiés en 1663 par le philosophe.

Le Dialogue devient vite une confrontation entre deux pensées, deux manières de voir totalement divergentes.
D’un coté nous avons un Blyenbergh qui cherche la vérité, sans pour autant vouloir se détacher de ses croyances, ils se présentent d’ailleurs comme « philosophe chrétien » . Il ne peut donc pas accepter ce qu’impliquent des concepts qui sortent du carcan des écritures théologiques. Et donc il se retrouve pris au dépourvu devant les raisonnements révolutionnaires de Spinoza.

Le point problématique entre tous, et la vision que les deux personnes ont du mal et de la corrélation entre la volonté humaine et Dieu.

Blyenbergh reste dans une vision purement judéo-chrétienne. Le « mal » est donc du à la volonté exclusive de l’homme, en dehors de la volonté de Dieu, c’est l’idée du « libre-arbitre » créé entre autre par un des pères de l’église comme Saint-Augustin, pour donner une explication du "mal" dans un monde créé par un être suprême "bon".
« L’affirmation de la liberté de la volonté humaine permet d’innocenter [Dieu] et de rendre compte de la cause du mal »

Alors que Spinoza a une approche totalement nouvelle, pour lui le mal n’est pas une chose concrète, le mal n’est pas une « essence ». Ce n’est qu’un relativisme qui découle de la vision qu’un homme peut avoir d’actes isolés dans un ensemble. Cela dépend de facteur totalement déterminé par l’« essence » de l’être et par sa bulle sociale.
Spinoza écrit dans l’Ethique, à la proposition 64 de la quatrième partie : « La connaissance du mal est une connaissance inadéquate », « de la suit que, si l’esprit humain n’avait que des idées adéquates, il ne formerait aucune notion du mal ».

Cela remet totalement en cause, les concepts moraux de l’époque, ce qui a pour effet de déstabiliser son interlocuteur, qui n’arrive pas à ce détacher de l’aspect de foi pour suivre celui du raisonnement. Il ne peut pas se détacher de la théologie (la foi) pour rentrer dans la philosophie (la raison).

Ce n’est pas pour autant que Spinoza laisse un vide, après avoir écarter l’ancienne vision morale. Il discerne bien une différence entre un être « juste » et un « méchant ». Les uns ont juste réussi à s’approcher de la lumière, ils sont moins ignorants et sont porteurs d’une vrai éthique et non pas d’une morale, corpus liberticide composé d’interdit et d’ascétisme.

Il l ‘écrit lui-même « […] les œuvres des gens de bien (c’est à dire ceux qui ont de Dieu une idée claire et règlent sur elle toutes leurs actions et toutes leurs pensées), celles des méchants ( c’est à dire ceux qui n’ont pas l’idée de Dieu, mais seulement les idées des choses terrestres et règlent sur elle leurs actes et leurs pensées) et enfin les œuvres de tous les êtres existants découlent nécessairement des lois éternelles et des décrets de Dieu […] »

On voit que Spinoza a une conception de Dieu tout à fait singulière, Dieu n’est pas juge mais créateur, les écritures ne sont que des commandements d’humains et donc aucunement de nature divine, dans le sens qu’ils ne sont que des interprétations imparfaites faites par l’homme pour commander les hommes.
On voit par-là l’effet régulateur et politique de la religion.

Même s’il n’était pas athée, Spinoza subit les foudres des institutions religieuses, il fut exclu de la synagogue et de la communauté juive en 1656 pour « hérésie »
On sent dans la pensée de Spinoza, la naissance d’un courant de pensée qui mettra l’homme et sa liberté devant Dieu et son ascétisme. Il est le précurseur du matérialisme, et des lumières.

vendredi, juillet 07, 2006

Le meilleur des mondes de Monsieur Sarkozy

"Si l'on garde le système actuel de nouvelles nuits de violence urbaines sont devant nous" Voilà les propos du ministre de l'intérieur, pour justifier son nouveau texte de loi liberticide et profondément dangereux sur la prévention de la délinquance.

Un texte qui serait fait de deux points dignes d'un état stalinien : Le rôle répressif des éducateurs et le dépistage précoce d'éventuel trouble du comportement chez l'enfant.

A quand la mise en prison des enfants de moins de 3 ans parce que les "psychologues" de la nouvelle droite l'auront désigné ainsi !

Cela fait depuis 2002 que monsieur Sarkozy a mis la répression comme seul moyen de vaincre la délinquance, en essayant, sans y parvenir, d'arrêter les troubles de l'ordre, sans pour autant s'intéresser au vrai mal. Il a montré l'incompétence à résoudre le problème de la violence endémique au moment ou la crise économique et sociale est de plus en plus forte. Mais il veut nous faire croire qu'en amplifiant les répressions cela résoudra le problème.

Monsieur Sarkozy a bien compris qu'une certaine partie de l'électorat aime la démagogie et la violence envers l'autre, qu'implique ce texte.

Encore une fois, il utilise un dirigisme qui est en total désaccord avec la liberté de l'individu.

jeudi, juin 29, 2006

Israël allié des Extrémistes palestiniens.

La destruction d'infrastructures civiles (pont, hôpitaux, centrale électrique, etc...) par l'armée israélienne est un merveilleux coup de pouce aux extrémistes. Presque, presque j'ai l'impression qu'ils le font exprès. Le bénéfice d'une guerre qui dure n'est pas négligeable pour le gouvernement israélien et le vrai pouvoir décisionnaire du pays qu'est Tsahal.

Quand les Palestiniens font un pas en avant, ils reçoivent une volée d'obus, c'est la fameuse volonté de paix israélienne.

Comment peut-on sincèrement dire vouloir combattre le terrorisme quand on perpétue un terrorisme d’état envers une entière population ?

Je souhaite de tout mon cœur que le caporal Gilad Shalit soit libéré sain et sauf. Mais est ce que le gouvernement israélien le souhaite vraiment lui ? On peut réellement se poser la question, la prise en otage de politique palestinien, l’invasion d’une partie de Gaza, n’est-il pas un signale donné aux extrémistes palestiniens pour tuer le jeune caporal, cela ferra un martyr pour la cause des extrémistes israéliens, on les voit déjà se réjouir d’avance.

La communauté internationale va encore accepter longtemps que des millions de personnes vivent sous le jouxte d’une armée d’invasion, qui humilie, enlève et torture des milliers de palestinien.

Pourquoi d’un coté, on appelle cela du terrorisme et de l’autre de l’auto défense qui sont les réels agressés dans cette région du monde ?

Il est temps que le peuple israélien se réveille, qu’il se détache de ces conceptions militaires qu’il a eu en héritage de la constitution même de son état. Les Israéliens doivent comprendre que c’est eux qui ont les cartes en mains pour pacifier la région. Que se sont eux qui doivent faire les plus grosses concessions ! Même si cela est difficile, pour arrêter les massacres et l’annihilation d’un peuple de la surface de la terre, ils doivent agir.

lundi, juin 26, 2006

Périclès de Tyr

Plutôt que regarder la première demi-surprise de ce mondiale, l'élimination des pays bas par le Portugal, je suis allé voir cette pièce de Shakespeare. J'ai trouvé cette oeuvre "mineure», exceptionnelle. Il est vrai que je ne connais pas beaucoup ce grand auteur, j'ai lu juste "Roméo et Juliette" et vu le film "un songe d'une nuit d'été".

J'ai été estomaqué par cette oeuvre, il est évident que la grande mise en scène ( Michel Raskine), d'une grande modernité ( les adeptes du classicisme n'ont cas bien se tenir) et des acteurs de qualité, on fait de cette soirée, un moment de grand bonheur.

De plus le lieu exceptionnel qu'est un forum romain a rajouté un charme à l'assemble déjà parfait

Cela m'a donné envie de voir plus d’œuvre de Shakespeare dans un théâtre.

Si vous avez la possibilité, il reste encore 2 représentations dans le cadre des « nuits de Fourvière », ce lundi et mercredi. Dépêchez-vous, pour voir un chef d’œuvre

Plus de détail grâce à ce lien : Périclès de tyr

dimanche, juin 18, 2006

Contre Benoît XVI


Contre Benoît XVI

Le Vatican, ennemi des libertés

Avec un titre pareil on aurait pu croire à un pamphlet haineux contre le vatican.

Mais dans les pages de ce livre, se cache une très bonne surprise, un argumentaire, qui se sert des concepts dogmatiques qui s’égrainent dans les différents textes de l’institution catholique romaine, pour démontrer le danger de ces textes, et l’idéologie mortifère de l’église catholique.

Il montre par A+B que malgré l’écran de fumée créé par le Pape et ses sbires, se cache derrières une machine qui se bat contre la raison et la dignité humaine. Les auteurs montrent que le Vatican est une machine à combattre les lumières et qui rêve de replonger l’humanité dans les ténèbres des superstitions et du transcendantal.

Je mets ici la présentation que l’on trouve sur le site de l’éditeur (http://www.syllepse.net) :

Présentation

À l'émancipation individuelle, l'Église catholique oppose un rejet constant de toutes les libertés : liberté d'expression, de pensée, de critique, de croyance et d'incroyance, de pratiquer une sexualité non nécessairement orientée vers la procréation, de choisir une mort digne, de se doter d'une organisation sociale ou d'un régime politique sans allégeance ou pacte envers le catholicisme et, surtout, liberté de se déclarer libre de tout assujettissement à une transcendance imaginaire. Deux visions du monde s'affrontent : celle d'un individu adulte, qui assume son autonomie intellectuelle et rejette l'asservissement à une hiérarchie cléricale, et celle d'une institution s'abandonnant à une crispation autour du dogme afin de conserver ce qui peut l'être.

La raison d'être de ce livre est double. D'une part, montrer quelles sont les véritables positions du Vatican quant aux mœurs, à l'antisémitisme, à l'Inquisition, à l'Index, au libéralisme économique, au culte politique de Marie, à la laïcité, aux sciences, à l'extrême droite... D'autre part, réagir contre la mise en vedette médiatico-politique démesurée de la théocratie vaticane. Pour ce faire, ce livre, et c'est une première, tient ses preuves de l'examen des textes dogmatiques ayant force de loi pour le catholicisme : encycliques, motu proprio, catéchisme de l'Église, ouvrages et propos théologiques de Jean-Paul II et de Joseph Ratzinger, textes de la Congrégation pour la doctrine de la foi (ex-Inquisition), que ce dernier dirigea de 1982 à 2005.

Contre les libertés, l'Église catholique oppose avec constance l'ordre et l'autorité conférés par l'incongrue notion de dieu et, dans cette voie, Benoît XVI emprunte avec application les pas de ses prédécesseurs.

Pour les auteurs, défendre les libertés, établies dans un contrat social d'humains à humains, et non de subordonnés à « Dieu », c'est être contre l'Église catholique et contre son actuel et zélé porte-parole, Benoît XVI.

Voir le site atheisme.org de Jocelyn Bézecourt.


vendredi, juin 02, 2006

Illusion de liberté

Nous nous croyons libre dans nos démocraties, mais est-ce la réalité ? Sommes-nous vraiment libre ?

Il s’avère que la forme de gestion capitaliste a changé, elle s’est mondialisé, globalisé. En parallèle l’homme occidental a vu sa capacité de consommation augmenter grâce aux crédits (nouvelle forme d'asservissement?) et à la diminution des prix de certain produit fabriqué dans les pays en voies de développement.

On pourrait croire aussi que les médias et industrie culturelles suivent les envies du peuple, pour lui apporter de quoi calmer sa soif de culture.

Mais tout cela n’est qu’illusion !!

Comme le dit l’économiste Rifkin, le capitalisme est devenu « culturel ». Auparavant il se servait de l’aliénation du travail pour contrôler les masses, maintenant il a une nouvelle arme, l’industrie culturelle et médiatique qui lui sert à conditionner et contrôler le comportement humain. Il ne s’en cache même plu, il n’y a qu'à voir les propos* de monsieur Le Lay, président de TF1, la chaîne la plus regardé en France.

On veut faire croire aux consommateurs ( car maintenant nous ne sommes plus que des consommateurs), qu’ils font un choix personnel en regardant telle émission, en achetant tel produit, etc.. Alors que nous sommes complètement aliénés par le lavage de cerveau permanent que nous vendent ces industries. Chez le philosophe allemand Théodore Adorno philosophe allemand ce phénomène prend le nom de « besoin rétroactif ».

On comprend mieux pourquoi la bourgeoisie se gave généreusement dans toutes les entreprises médiatiques et culturelles, ce n’est pas un moyen pour faire prospérer la liberté comme certain voudrait bien le croire.

La vie politique de nos nations démocratiques dépend du même ressort, le « besoin rétroactif » joue aussi dans le choix de nos dirigeants, qui bien-sur sont étroitement liés aux industrielles. La politique ne se fait plus aux niveaux des idées, mais prend sa place dans les magazines peoples, où la démagogie et aussi importante que le nombre d’apparition à la télévision.

Comme le dit si bien Monsieur Sarkosy : « La communication passe avant l’action »*, et effectivement pas un jour ne passe sans que l’on ne voie ce personnage sur nos écrans de télévision.

La liberté dans cette démocratie n’est que fictive, comme le montre ce sondage paru dans Métro qui montre que moins de 20% des gens pensent qu’un ouvrier pourrait devenir Président de la république. Et pourquoi ? Parceque la télévision l’a dit ?

La liberté n’est pas acquise, il faut se battre tous les jours pour qu’elle devienne réalité.

*pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible (...).

Libération 10-11/07/04

* Lire « Nicolas Sarkosy ou le destin de Brutus » aux éditions Denoël

lundi, mai 29, 2006

un magazine de philo



Dans nos kiosques un nouveau mensuel sur la philosophie vient de paraître (Philosophie Magazine).

Ce mois-ci le N°2 traite de la vision par l'homme de l'animal. Il revient aussi sur Machiavel et montre qu'il n'était peut être pas si machiavelique que cela .

Ce magazine est très intéressant, il nous entraine dans la philosophie du quotidien, et n'est pas juste une vision rhétorique de la pensée.
Un magazine qui fait réflechir est toujours bon à prendre, je vous le conseille vivement.

Il est vraiment interessant (et même frustant que cela soit si court), de lire les débats entre des intellectuels (philosophes, écrivains, etc...) sur des sujets d'actualité.

vendredi, mai 26, 2006

L’unité impossible ?

Une réunion nationale a eu lieu le 23 mai pour une candidature unitaire de la gauche sociale. Etaient présentes toutes les sensibilités ( une cinquantaine de personne), du PRS à la LCR (représenté par sa minorité et par 2 camarades de la majorité). Il y avait aussi José Bové qui a été très actif, et qui sent bien que l’on doit faire un pas vers cette union de la gauche sociale.

Malheureusement, il est évident que la LCR et Le PC, ne joue pas le jeu, pour des raisons différentes. La LCR ne veut pas faire de concession, elle n’est pas prête à un accord avec les « tièdes » du mouvement comme la gauche du parti socialiste.

La situation du PC me paraît beaucoup plus ambiguë, il est évident qu’il veut profiter du mouvement d’union pour tirer son épingle du jeu. Le PC se met constamment en avant, comme si c’était la seule formation politique à pouvoir porter l’union. On le voit quand il a essayé de prendre le secrétariat du mouvement. Il veut chapeauter le processus pour pouvoir au final mettre en avant que la seule candidature possible soit celle de M.G Buffet. La façon d’agir du PC me rappelle les heures sombres de l’après guerre.

Malgré l’attaque du PC qui n’a qu’un seul but, l’intérêt personnel de sa candidate, il faut pourtant continuer à se battre pour l’union. Je trouve Dommage que la LCR, se campe sur sa position, pour des raisons que l’on peut trouver contestable. Le temps n’est plus aux divergences mais à l’unité. Nos combats sont identiques, même si nos désaccords existent, nous avons assez de points de concordance pour combattre l’hégémonie du capitalisme sur notre pays et l’Europe.

Je crois que chacun à bien délimité sa pensée politique, il est temps de nous unir pour 2007. Sinon nous laisserons la voie libre à la sociale-démocratie et à la droite. Nous ne pouvons pas décevoir l’espoir de nos sympathisants. Prochaine réunion le 30 Mai

mardi, mai 16, 2006

Le plateau de Lassithi


Mon voyage en crête m’a permis de visiter deux lieux, où l'on situe deux éléments majeurs de la mythologie grecque. Le premier, j’en ai déjà parlé dans un article précèdent, c’est Cnossos, je vous raconterais bientôt l’histoire du Minotaure.
L’autre site se situe sur le plateau de Lassithi, qui se trouve au sud-est d’Héraklion. Il faut rouler sur une route sinueuse qui monte dans la brume des monts crétois, quelques bâtisses sont accrochées par-ci, par-là, aux parois, on croise même un monastère orthodoxe du nom de Kera Kardiotissa, où repose l’effigie d’une madone, qui a le don de retourner dans sa chapelle (de la téléportation? La question reste posée) des qu’on l’enlève de force du monastère (du moins au temps de l’empire ottoman).

Après avoir passé un col gardé par de vieux moulins vénitiens, le spectacle du plateau encadré par des montagnes ne manque pas de charme. Des champs à perte de vue, des moulins décharnés, éparpillés au hasard du besoin d’eau (les moulins à vent servent à tirer l’eau du sol).
Une certaine langueur règne en ce lieu, qui semble figé dans le passé, d’ailleurs les rares humains que l’on peut croiser contribue à rendre cette impression nostalgique. La plupart des êtres humains qui habitent ce lieu, sont de vielles femmes voilées de noir. Les animaux domestiques ont depuis longtemps pris possession des lieux.

Une route cerne le plateau, elle est bornée par 14 villages peuplés par les ombres noirs, on voit quelques fois un homme sur un âne, passer son chemin.

Une petit route transversale nous amène devant un contre-fort. D’ici partent deux chemins, un pavé et l’autre abrupte, Il faut 20 minutes de marche (si vous avez beaucoup de chance vous vous retrouver sur le dos d'un ane autochtone) pour atteindre le but de l’expédition, la grotte ou Rhéa cacha au regard affamé de son père Zeus, le futur dieu des dieux de l’olympe.

Le mythe de la grotte de Lyctos

Cronos fils d’Ouranos (le ciel) et Gaia (la terre) était le roi de la terre, Ouranos son père lui avait jeté une malédiction, lorsque le fils de Cronos atteindra l’age adulte, celui ci le détrônerait.

Cronos qui vivait avec Rhéa mangea tous ces enfants, juste après leur naissance. Mais quand naquit le 6ème, Rhéa avec l’aide de sa mère Gaia cacha l’enfant dans la grotte de Lyctos. Elle donna à manger à Cronos une pierre qu’il avala sans s’apercevoir de la supercherie.

Zeus fut nourri par la chèvre amalthée. Ayant grandi, il décide de tendre un piège à son père, avec l’aide de Métis, déesse de la ruse, il fait boire à Cronos un breuvage qui le fait vomir, ces 5 enfants ( Déméter, Hestia, Héra, Poséidon et Hadès)

Ils se réfugient sur le mont olympe, et débute la guerre entre les Titans et les Olympiens, mais ceux-ci est une autre histoire.

Ils paraîtraient aussi que c’est dans cette grotte où Zeus emmena Europe, de cette union naquit Rhadamante, Sarpédon et Minos futur roi de Cnossos.

vendredi, mai 12, 2006

Appel pour l'Union

Malgré les réticences de certains, des initiatives qui vont dans le bon sens sont prises. Voilà un appel signé par de nombreuses composantes de la gauche radicale, "POUR UN RASSEMBLEMENT ANTILIBERAL DE GAUCHE ET DES CANDIDATURES COMMUNES" Ainsi que l'article du monde qui relais cette initiative.

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APPEL

POUR UN RASSEMBLEMENT ANTILIBERAL DE GAUCHE ET DES CANDIDATURES COMMUNES :
IL Y A URGENCE !

Pour que ça change vraiment, l’heure est venue de passer aux actes : nous proposons la création d’un collectif national d’initiative pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes.
En moins d’un an, à plusieurs reprises, la société française s’est insurgée contre le libéralisme, destructeur de vies et d’avenir. Le 29 mai 2005, une majorité a sanctionné les choix libéraux des élites européennes. A l’automne, la jeunesse de nombreux quartiers populaires, confrontée au chômage, à l’exclusion et aux discriminations, a manifesté sa révolte. En mars et avril de cette année, c’est par millions que jeunes et salariés se sont soulevés contre la précarité et la destruction du code du travail. Depuis, le refus de la loi sur “ l’immigration jetable ” s’étend. Ces séismes à répétition et les luttes appellent une réponse politique à la hauteur. Elle ne peut pas être le “ réformisme de gauche ” accompagnant la mondialisation capitaliste que propose la direction du Parti socialiste. Elle ne peut pas être la réédition de ces alternances sans changement profond qui se terminent immanquablement par des désastres, comme le 21 avril 2002.
Notre pays a besoin d’une rupture avec le cadre libéral, et non d’un aménagement de celui-ci. Ce choix, qui doit être traduit en propositions précises, correspond à l’attente de millions de femmes et d’hommes de notre pays. Il a vocation à être majoritaire au sein de la gauche, à y battre les politique d’adaptation et de renoncement, ouvrant ainsi la voie à un changement politique et social profond.
Le discours dominant prétend fixer le cadre des prochaines échéances électorales en les réduisant à la rivalité des deux partis institutionnellement dominants. Tout juste s’inquiète-t-on de la capacité de l’extrême droite à troubler le jeu et s’interroge-t-on, en marge, sur qui décrochera le prix du meilleur second rôle à gauche du PS au terme d’une dérisoire compétition dans la dispersion.
Mais l’Histoire n’est pas écrite.
Nous étions ensemble contre les offensives de la droite et du patronat, refusant de nous incliner devant l’inéluctabilité du modèle libéral que l’on cherche à imposer à tous les pays d’Europe. Dans nos partis, syndicats, associations, dans le cadre des collectifs unitaires du 29 mai ou d’autres initiatives visant à l’unité, nous avons poursuivi notre démarche. Nous affirmons que seule une union de toutes les énergies anti-libérales autour d’un projet commun, seules des candidatures communes antilibérales de gauche aux élections présidentielle et législatives peuvent ouvrir la voie à une authentique alternative : sociale, écologique, anti-discriminations, démocratique. Faute de quoi l’exaspération et la détresse populaires risquent de se traduire en abstention et de profiter à la droite extrême ou à l’extrême droite.
Les obstacles à l’unité peuvent être levés si la volonté politique prévaut.
Nous nous battons pour gagner. Nous voulons en finir avec le pouvoir de la droite, en finir durablement avec une politique dont le pays fait les frais depuis trop longtemps. C’est pourquoi nous avons l’ambition de changer en profondeur la donne politique, de bouleverser le rapport de forces à gauche. Nous voulons construire une forte dynamique populaire et citoyenne, œuvrer ainsi à l’essor des mobilisations sociales, avec l’objectif d’une majorité et d’un gouvernement qui appliquent une politique au service du peuple. Une politique en rupture avec le libéralisme, opérant des choix respectueux du futur de la planète et des humains qui y vivent. Nous le croyons possible. Si nous n’accédons pas au second tour de la présidentielle, nous nous mobiliserons pour battre la droite et l’extrême droite. Mais nous ne participerons pas à un gouvernement qui serait dominé par le social-libéralisme.
Des propositions convergentes existent sur nombre de questions essentielles. Elles fournissent déjà un fondement solide à notre rassemblement.
Notre campagne commune aux élections présidentielle et législatives devra s’inspirer de celle menée pour le rejet du traité constitutionnel européen. C’est la même dynamique unitaire que nous devons donner à voir dans les entreprises, les quartiers, les meetings, les médias. Cette campagne devra être portée par les différentes sensibilités engagées dans le processus et ensemble, partout, par les milliers de citoyens qui s’y retrouveront.
Un tel cadre collectif permettra d’échapper à la dérive présidentialiste encouragée par les institutions et de désigner celle ou celui qui symbolisera le mieux notre unité à l’élection présidentielle.
Le temps est venu de concrétiser. Nous proposons la création d’un collectif national d’initiative permettant de discuter de toutes les questions auxquelles ce rassemblement devra répondre, de lever les derniers obstacles et de concrétiser cette campagne. Nous convions toutes les forces, courants, sensibilités de la gauche anti-libérale, féministe, écologiste, citoyenne à être partie prenante de ce collectif qui ne sera pas un cartel figé et restera ouvert. Nous invitons toutes celles et ceux qui partagent notre objectif à créer partout de tels collectifs d’initiative, unitaires et populaires.
Il nous appartient de délivrer ensemble un message d’espoir. Le temps presse. Le défi doit être relevé.
Le 10 mai 2006
Signataires de l’appel :
Etienne Adam, Christophe Aguiton, Tony Andréani (professeur émérite de sciences politiques), Patrick Appéré, Clémentine Autain (féministe, élue de Paris), Francine Bavay (élue régionale, les Verts), Hamida Ben Sadia, Jean-Jacques Boilaroussie, José Bové, Michel Bourgain (maire, les Verts), Patrick Braouezec, Marylène Cahouet, Eric Coquerel, France Coumian, Pierre Cours-Salies, Claude Debons, Monique Dental (militante féministe), Hayat Dhalfa, Bernard Dedeban (syndicaliste), Michel Dupont, Frédéric Dutoit, Alain Faradji (membre de le LCR), Bertrand Geay, David Gipoulou (membre de “ Pour une République Sociale ” : PRS), Charlotte Girard (membre du bureau national de PRS), Bernard Guibert (membre des Verts), Jean-Paul Hebert (économiste, EHESS), Michel Husson (économiste), Raoul Marc Jennar, Jacques Lerichome (syndicaliste), Bernard Loche, Céline Malaisé (membre de la LCR), Roger Martelli, Henri Merme, Roland Merieux, Claude Michel (syndicaliste), René Mouriaux (politologue), Michel Naudy, Michel Onfray (philosophe), Christian Picquet (membre de la LCR), René Revol (vice-président de PRS), Yves Salesse, Patrick Silberstein (médecin, éditeur), François Simon, Francis Sitel (membre de la LCR), Philippe Villechalanne (militant d’association de chômeurs), Claire Villiers (élue régionale, Alternative citoyenne), Pierre Zarka, Malika Zédiri
ET :
Les Alternatifs, Convergence Citoyenne, Gauche républicaine, MARS, Parti communiste français.

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Un nouvel appel pour des candidatures unitaires à la gauche du PS en 2007LE MONDE 12.05.06 15h23 • Mis à jour le 12.05.06 15h23

Une cinquantaine de personnalités - dont Yves Salesse et Claude Debons, de la Fondation Copernic - et plusieurs organisations de gauche devaient lancer, vendredi 12 mai, un deuxième appel "pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes" pour les élections présidentielle et législatives de 2007.Tentant de créer une dynamique comparable à celle de la campagne du non contre le traité constitutionnel européen, à la veille d'une rencontre des comités qui s'étaient constitués l'an passé pour l'occasion, le texte se prononce pour la création d'un "collectif national d'initiative" auquel toutes les forces de la gauche antilibérale sont conviées.Partant de la crise sociale et politique que traverse le pays, le texte assure que la France a "besoin d'une rupture avec le cadre libéral". Celle-ci ne peut venir du PS ni d'une réédition des "alternances sans changement de fond", expliquent les signataires, mais d'une union des forces à gauche du PS. "Des propositions convergentes sur nombre de questions essentielles existent", insistent-ils en concluant qu'"il est temps de lever les derniers obstacles et de concrétiser cette campagne".Cette initiative intervient à la suite de l'invitation à une "bouffe à quatre" du porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Olivier Besancenot, lancée dans une tribune au Monde le 28 avril et adressée à Marie-George Buffet (PCF), José Bové (ex-leader de la Confédération paysanne) et Arlette Laguiller (LO), pour discuter d'une candidature unique en 2007. Et quelques jours après la réponse de M. Bové qui s'y disait également prêt, si cette rencontre donnait la priorité à une "démarche collective" et non à la "starisation" (Le Monde du 9 mai).L'appel est signé par le Parti communiste français et des petites formations comme les Alternatifs, Alternative citoyenne et le Mouvement pour une alternative républicaine et sociale (Mars). Des minoritaires des Verts, tels la vice-présidente du conseil régional d'Ile-de-France, Francine Bavay, ou le maire de l'Ile-Saint-Denis, Michel Bourgain, se sont engagés.Plus nouveau, des membres de la direction de l'association Pour la République sociale (PRS), animée par Jean-Luc Mélenchon (PS), ont aussi signé. "Avec l'opération Royal, le PS s'est lancé dans un changement d'image sans rien modifier sur le fond. Notre souci est qu'existe, à côté, une gauche des ruptures", fait valoir François Delapierre, bras droit de M. Mélenchon.

"SE FAIRE ACCUSER DE DOUBLE LANGAGE"

Les initiateurs de l'appel ont également obtenu la signature des personnalités de la gauche radicale comme l'altermondialiste Raoul-Marc Jennar, le philosophe Michel Onfray, la conseillère de Paris Clémentine Autain ou José Bové.La LCR, elle, a refusé de suivre. L'organisation trotskiste n'est représentée que par Christian Picquet et Francis Sitel, membres minoritaires du bureau politique."C'est un mauvais appel qui ne dit pas clairement qu'on ne doit pas participer à un gouvernement avec le PS ni passer d'accord parlementaire avec lui", explique Pierre-François Grond, au nom de la direction.La critique fait bondir M. Picquet qui déclare que "La LCR va se faire accuser à juste titre de double langage et de sectarisme. Nous serons les seuls des partisans du non à ne plus être sur la photo."Le PCF partage cet avis : "Difficile de comprendre qu'on appelle à l'accélération du processus en faveur des candidatures unitaires et, au moment où il se lance, de refuser de s'engager", dit Jean-François Gau, l'un de ses dirigeants.
Sylvia Zappi